Sentence de 90 jours pour menaces et voies de fait

JUSTICE. Hertel Vachon, 54 ans de Lac-Etchemin, a finalement été reconnu coupable d’avoir intimidé un policier et de voies de fait envers une dame le mardi 12 juillet dernier au palais de Justice de Saint-Joseph.

Le premier événement est survenu le 1er avril dernier, alors qu’il était en probation. On se souviendra que dans le cadre d’une perquisition qui a eu lieu à son domicile le même jour, les policiers avaient saisi quelques sacs de 200 cigarettes de contrebande, des cartons de huit paquets de cigarettes ainsi que de l’argent. C’est donc afin de récupérer la somme (non précisée) que M. Vachon, en plein poste de la Sûreté du Québec, a prononcé les mots « Je vais démolir ta maison, je sais où tu restes. » Après un avertissement du policier qui lui répondait, il a poursuivi: « Je vais te tuer. »

Dans le second dossier, Hertel Vachon rend parfois service à un ami, Lucien Fournier, qui est en chaise roulante. Or, M. Fournier est aussi ami avec sa voisine Murielle Daigle, laquelle déteste M. Vachon et il le lui rend bien. Ici, trois versions légèrement différentes de la même histoire ont été racontées. Celle retenue par la juge Rena Émond est qu’Hertel Vachon avait répondu au téléphone de M. Fournier et il a refusé que son ami parle avec Mme Daigle. La dame de 61 ans s’est alors présentée directement. Sur place, après plusieurs insultes, M. Vachon a retenu la victime sur le mur avec sa hanche, en lui retenant les poignets afin qu’elle n’appelle pas la police (Mme Daigle avait semble-t-il un téléphone dans sa main). Dans son court témoignage, le policier a confirmé que la femme en avait gardé des contusions sur ses poignets et avant-bras.

Pour sa défense, l’avocate Caroline Rouleau avait soulevé que M. Vachon lui retenait les poignets parce qu’il craignait de recevoir un coup de téléphone sur la tête. « Je la connais, je l’ai déjà vu frapper des gens avec des objets », a appuyé l’accusé. Mme la juge, ne croyant pas qu’il avait un motif raisonnable de craindre pour sa santé, n’a pas accordé à l’homme la légitime défense.

Hertel Vachon a été condamné à 90 jours de prison. En enlevant les 84 jours de détention provisoire accordés, il retrouvera sa liberté dans six jours. Le tout est assorti d’une probation de trois ans avec un suivi de deux ans.