Un ancien dirigeant du Massif du Sud au banc des accusés

JUSTICE. L’un des actionnaires de la Station touristique Massif du Sud, Frank Desmeules, a été accusé de leurre d’enfant jeudi au palais de justice de Québec.

L’homme de 49 ans a été arrêté en matinée, à son domicile, par les enquêteurs du Service de police de la ville de Québec (SPVQ).

Selon la porte-parole du SPVQ, Marie-Ève Painchaud, l’accusé aurait communiqué par un moyen de télécommunication avec une personne âgée de moins de 16 ans entre le 11 et le 17 juin 2015, à Québec. «Il y aurait eu échange de messages à caractère sexuel en privé avec la jeune adolescente sur internet sous le nom de François Leclerc ou Sugar69.»

Lors de la perquisition menée au domicile de Desmeules, les policiers ont saisi un cellulaire ainsi que deux ordinateurs portables qui seront analysés, ce qui pourrait mener à d’autres accusations. Entretemps, les policiers n’écartent pas la possibilité de retracer d’autres victimes potentielles. « L’enquête se poursuit et si une personne croit avoir eu affaires avec cet individu, elle peut nous contacter», a rappelé la porte-parole.

La station touristique réagit

Frank Desmeules ayant déjà été vice-président de la station touristique Massif du Sud, la nouvelle a naturellement fait réagir au centre de villégiature. Le président de l’organisation Alain Contant a toutefois tenu à dissocier la station des événements. «M. Desmeules est un actionnaire minoritaire silencieux et n’a plus d’influence chez nous depuis 2010 alors qu’il était vice-président», indique M. Contant.

Il ajoute que l’entreprise ne peut aucunement prendre position pour le moment et s’en tiendra aux faits. «Peu importe l’issue de l’enquête, nous souhaitons que justice soit rendue et nous sommes attristés par cette nouvelle».

M. Contant a tenu à ajouter que la station touristique avait une pensée pour l’entourage de l’accusé et surtout les présumées victimes dans cette affaire. «Si c’est le cas, les événements se sont produits dans le cadre de sa vie personnelle et individuelle. Nous compatissons cependant grandement avec les victimes potentielles et surtout sa famille qui est particulièrement affectée par les événements».