Club de boxe M-A-A: coup de pouce pour Philippe Deblois

SPORTS. Grand sportif, Philippe Deblois de Lac-Etchemin s’attaquera à un défi de taille les 6 et 7 septembre prochain alors qu’il prendra le départ de l’Ultra-Trail Harricana du Canada, course d’endurance de 125 km dans les forets et montagnes de Charlevoix.

Pour l’aider dans sa préparation en vue de ce grand rendez-vous, les responsables du Club de boxe M-A-A de Sainte-Justine, où il s’entraîne régulièrement depuis quelques années, ont décidé de soutenir le lacetcheminois en lui remettant les clés du gymnase de Sainte-Justine où il pourra s’entraîner à sa guise d’ici le grand rendez-vous charlevoisien.

C’est devant parents et amis, et à la grande surprise du principal intéressé, que Mario Boilard Jr a remis les clés du gymnase lors d’une activité tenue le samedi 27 avril.

« On lui a donné la clé du club pour qu’il puisse venir s’entraîner n’importe quand. On a des poids, car la boxe est bonne pour le tonus musculaire, mais aussi un nouveau vélo d’entraînement moderne qu’il pourra ajuster selon ses besoins », a indiqué Annie Lapierre du Club de boxe M-A-A.

Soulignons que le soutien à Philippe Deblois ne s’est pas arrêté là, ce dernier recevant différents cadeaux et diverses contributions financières du club lui-même, mais aussi de membres du club et de particuliers.

« Ces sommes l’aideront à s’inscrire au raid Harricana, à acheter des souliers et vêtements de course dont il pourrait avoir besoin également », ajoute Mme Lapierre en ajoutant que les membres du Club de boxe formaient une grande famille et qu’il était naturel pour eux de soutenir Philippe dans sa carrière sportive.

« On croit que cela va l’encourager à poursuivre, car l’entraînement de course se fait par soi-même alors qu’à la boxe, on fait cela en groupe. Comme la course est un sport solitaire, on veut lui montrer que nous sommes derrière lui. Il a complété un parcours de 80 km et maintenant, c’est un tracé de 125 km, c’est quelque chose de gros », poursuit-elle.

« Philippe est très présent ici au club, il vient boxer avec nous chaque fin de semaine et ça donne la chance aux jeunes d’apprendre et de faire des combats. C’est un bon athlète et même si la boxe n’est plus son sport principal, il met beaucoup d’efforts dans son sport. Il trouve toujours du temps pour nous aider et c’est pour cela qu’on voulait l’aider à notre tour. »

Une belle surprise 

Dans les minutes suivant ces présentations, Philippe Deblois s’est dit touché par le soutien du club, de ses amis et de ses proches présents.

« Je ne m’attendais vraiment pas à cela. Cela prouve que c’est important d’être entouré de bonnes personnes et c’est le cas pour moi. Mes proches qui t’encouragent de même que ma conjointe qui est toujours là pour me soutenir, car j’ai dû changer bien des choses, dont la nutrition. La famille Boilard m’a montré que tout passe par le travail, comme l’a fait Mario Jr dans son parcours au hockey. Tout le monde peut courir, mais ça prend de la discipline et c’est cela qui est difficile, surtout avec l’été qui s’en vient. »

Maintenant soutenu par un entraîneur privé qui l’aide dans sa préparation en vue de la course de 125 km dans Charlevoix, Philippe Deblois n’entend pas s’arrêter là dans son cheminement. Après avoir pris part à son premier marathon (42 km) en sentier en 2022, il a notamment terminé son premier ultramarathon en montagne (80 km) en septembre 2023. Après le 125 km de septembre prochain, un trajet de 160 km est également dans sa mire.

« 125 km cette année ce sera une chose, mais les 160 km lors de la prochaine, ce sera encore plus exigeant. Il n’y a pas de limites pour les distances. C’est comme une grosse randonnée, mais en courant », soutient l’athlète de 28 ans en mentionnant qu’il essaie de se préparer en conséquence et courir de soir comme de nuit avec l’aide d’une lampe frontale pour voir les racines, les trous de boue et autres obstacles.

« Il faut habituer notre corps à cela. Je fais cela pour le plaisir, pas pour en faire une carrière. J’aime ce sport et être dans le bois, c’est plus le fun que sur route avec les voitures qui passent, ce qui est plus dangereux. Dans le bois, tu es seul avec toi-même. »