Éclipse: des élèves souhaitaient en profiter

ÉDUCATION. L’éclipse solaire de lundi dernier a attiré bien des regards. Enseignant en sciences et mathématiques à l’école des Appalaches de Sainte-Justine, Steve Gourde tenait à vivre ce moment et était accompagné d’un groupe d’une trentaine d’élèves de 5e secondaire, étudiants en physique, qui ont choisi de se rendre à Saint-Georges pour en profiter au maximum.  

L’idée de se déplacer avait aussi un autre objectif, soit d’en profiter le plus longtemps possible. « À Sainte-Justine, nous étions tout près de la limite et ça pouvait permettre de la voir au complet, mais la période était limitée à 1 minute et 10 secondes, à Saint-Georges, l’éclipse totale devait atteindre plus de 2 minutes 30 secondes, ce qui rendait l’aventure davantage intéressante. »

Il prévoit l’événement depuis environ huit ans, moment où il a appris le déroulement du phénomène. « J’ai demandé l’an dernier à notre direction d’avoir un autocar pour y transporter des élèves pour qu’ils puissent la vivre le plus possible. On ne sait jamais si le ciel sera couvert ou non la journée de l’événement, alors je souhaitais que l’on mette les chances de notre côté. Il ne fallait pas passer à côté. »

Si l’intérêt envers l’événement semblait certain chez ses élèves au début, il a remarqué qu’il était grandissant au cours des dernières semaines. « Mes élèves trouvaient que j’étais fébrile pas mal, mais depuis un certain temps, je remarquais que ça les intéressait de plus en plus. Une fois sur place, ils ont apprécié l’ensemble de l’expérience et surtout, d’avoir eu le temps de la vivre ».

Pour lui, il ne fallait surtout pas négliger le côté pédagogique d’une telle activité, puisque l’éclipse présentait des éléments intéressants pour des enseignants en mathématiques, en géographie ou en physique. « La trajectoire de l’éclipse est une sinusoïdale, chose que l’on voit en mathématiques et que l’on peut calculer. En physique, cela fait partie des notions au programme. Vénus, Jupiter et Mercure sont aussi tout près du soleil à cette période de l’année et il y avait possibilité de les voir. »