École des Appalaches: la contribution de Catherine Bouchard reconnue

ÉDUCATION. Ancienne étudiante de l’école des Appalaches de Sainte-Justine, Catherine Bouchard de Lac-Etchemin a été honorée par l’établissement scolaire et la Fondation de l’école lors d’une cérémonie tenue le vendredi 1er mars dernier.

Vétérinaire-épidémiologiste de métier, celle qui œuvre à l’Agence de Santé publique du Canada, en plus d’être professeure associée à l’Université de Montréal, devient la neuvième personne à joindre le tableau de reconnaissance (aussi appelé mur des célébrités) de l’établissement scolaire. Elle succède au député provincial de Beauce-Sud, Samuel Poulin, qui avait été honoré l’an dernier.

Entourée de ses parents ainsi que de ses enfants, Mme Bouchard a reçu une plaque honorifique relatant son passage à l’école ainsi que son cheminement personnel et professionnel. Cette plaque sera installée en permanence sur le tableau de reconnaissance.

Devant les élèves du programme Monde, Culture et Langues qui assistaient à l’activité, Catherine Bouchard a présenté son parcours scolaire qu’elle a qualifié « d’atypique » en plus de parler de son métier et des travaux de recherche sur les maladies infectieuses qu’elle mène actuellement dans le sud du -Québec et qui visent à mieux connaître les tiques, dont celles à la source de la maladie de Lyme.

Un hommage apprécié

Nouvelle présidente de la Fondation de l’école des Appalaches, Eugénie Lessard-Turmel a mentionné que le parcours inspirant de Catherine Bouchard, son style de vie et son jeune âge, elle qui a à peine 40 ans, permettaient aux élèves de s’associer facilement à la lauréate qui, selon elle, est une personne très accessible. « Nous voulions aussi faire découvrir son domaine d’activités aux jeunes », a-t-elle indiqué.

Invitée à commenter sa nomination, Catherine Bouchard n’a pas caché sa surprise d’avoir été choisie pour cet honneur, se disant toutefois choyée d’avoir été considérée pour celui-ci. Mme Bouchard a terminé son parcours secondaire en juin 2000.

« J’ai hésité un peu au départ, mais quand on m’a expliqué comment ils m’avaient choisi, avec mon côté atypique de vétérinaire n’œuvrant pas en clinique, que je faisais de la recherche et que même les étudiants en médecine vétérinaire n’étaient pas au courant de ce que je faisais, j’ai compris qu’il était important de venir en parler », a-t-elle indiqué en disant avoir la chance de travailler sur un sujet de recherche qui est très d’actualité.

« Je prends cela avec beaucoup d’humilité et j’espère que par mon témoignage incitera les jeunes d’ici à continuer de rêver en sachant tout est possible dans la vie. Je ne viens pas d’une famille riche, mais j’ai bûché et travaillé fort pour poursuivre mes études et arriver où j’en suis aujourd’hui », poursuit-elle.

Des recherches en quatre axes

Catherine Bouchard mentionne que c’était lors d’un stage en Afrique, alors qu’elle était étudiante, qu’elle avait pris la décision d’étudier précisément les tiques ainsi que leurs effets sur la santé des humains.

« Quatre axes guident ou s’appliquent à mes travaux de recherche, dans mon travail. Le premier vise à analyser les risques, à découvrir où ils se trouvent et pourquoi. Il peut s’agir de raisons écologiques ou reliées au climat. Il y a des régions plus favorables comme l’Estrie ou la Montérégie où c’est plus chaud qu’ici. On y trouve aussi un type de forêt qui permet aux tiques de mieux survivre », mentionne-t-elle d’emblée.

Optimisation de la surveillance, recherche action-intervention et innovation en vue de réduire les risques de propagation, ainsi que recherche participative et science citoyenne sont les autres axes des travaux de l’Etcheminoise qui mentionne également que de belles avancées s’annonçaient en ce domaine.