Front commun en éducation: syndiqués divisés sur les ententes finales 

TRAVAIL. Deux syndicats en Chaudière-Appalaches, membres du Front commun en éducation, ont entériné les nouvelles ententes de principe présentées par leurs fédérations provinciales. Un autre syndicat a rejeté les propositions.

Les membres du Syndicat de l’enseignement de la Chaudière (SEC) ont été convoqués les 16 et 17 janvier. L’offre intersectorielle a obtenu 91 % d’appuis, celle-ci touchant les salaires et avantages sociaux. La proposition sectorielle liée au SEC, acceptée à 86 %, concerne des conditions comme l’aménagement des classes. 

« Notre exécutif est demeuré neutre envers les membres pour ne pas influencer leurs votes. Le taux de participation à 70 % est très satisfaisant. Les gains sont modestes dans les compositions des classes, même avec l’ajout de mesures d’accompagnements », dit le président du SEC, Dominic Loubier. 

Professionnels de l’éducation

Le Syndicat du personnel professionnel de l’éducation de la Chaudière-Appalaches (SPPECA) représentait quatre unités. Celles de Beauce-Etchemin et Côte-du-Sud ont accepté une entente unique (sectorielle/intersectorielle) à 86 % et 88 %. Les pourcentages favorables étaient moindres pour les unités des Appalaches (81 %) et des Navigateurs (76 %). Le vote s’est tenu le 24 janvier. 

« Le taux de participation de 65 % est supérieur à nos espérances. L’exécutif avait recommandé l’entente qui profitera aux professionnels, comme les orthopédagogues, psychologues, conseillers pédagogiques et conseillers d’orientation. Au-delà du salaire, les questions du mentorat et des stagiaires étaient importantes », indique le président du SPPECA, Jean-François Jomphe. 

Soutien scolaire

Convoqués le 6 février, les employés du Syndicat du personnel de soutien scolaire de la Beauce-Etchemin (SPSSBE) ont rejeté leur entente globale à 70 %. Ce groupe défend notamment les intérêts des éducatrices en services de garde, techniciennes en éducation spécialisée, secrétaires de gestion et ouvriers certifiés d’entretien. 

« En bas de 20 heures par semaine, les employés n’avaient pas droit aux assurances, aux congés fériés et aux vacances. Même avec les ajustements salariaux, il n’y avait aucune garantie pour le nombre d’heures travaillées. Les besoins sont grands et ça prend plus d’emplois à temps plein », affirme la présidente du SPSSBE, Annie Boily.

Plus de 50 % 

Ces ententes sont entérinées seulement si plus de 50 % des syndiqués, dans l’ensemble du Québec, acceptent les conditions du document final. La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) ayant récemment annoncé une majorité de 73 %, les travailleurs du SPSSBE sont contraints d’accepter l’entente. 

Ce pourcentage de 50 % a aussi été dépassé auprès de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), à 59,5 %, et de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPEE-CSQ), à 81,5 %. Les conventions collectives seront en vigueur jusqu’au 31 mars 2028, chaque syndiqué obtenant une hausse salariale de 17,4 % sur cinq ans. Celles-ci sont rétroactives au 1er avril 2023.