Gala des Mercuriades: Prevost au nombre des lauréats

AFFAIRES. Le fabricant d’autobus Prevost de Sainte-Claire est au nombre des lauréats de la 44e édition du concours Les Mercuriades de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ).

L’entreprise bellechassoise a été honorée lors du gala annuel tenu le lundi 6 mai au Palais des congrès de Montréal, soirée qui a attiré plus de 850 personnes.

En tout, 29 entrepreneurs ont reçu l’un des prestigieux prix Mercure dans l’une des 15 catégories du concours, sous les volets Grande entreprise et PME. C’est dans la catégorie Manufacturiers innovants, volet Grande entreprise, que Prévost a remporté la palme.

Soulignons que des entreprises lévisiennes telles que la Société VIA (contribution au développement économique régional) et Davie (développement des marchés internationaux) ont également été honorés lors de cette soirée, elles aussi dans le volet Grande entreprise.

Prevost était finaliste à deux reprises aux Mercuriades l’an dernier, sans toutefois remporter de prix. 

Belle reconnaissance

Invité à commenter cette distinction, le président et chef de la direction de Prevost, François Tremblay, s’est dit heureux de cette reconnaissance, surtout en matière d’innovation, le nouveau modèle H3-45 étant bien sûr à la source de cette récompense.

« Ce n’est pas projet qui a été facile à développer, surtout que nous avons fait cela en pleine pandémie. C’est déjà difficile d’avoir des pièces régulières pour la production, c’était encore plus compliqué de recevoir des pièces pour des prototypes, surtout qu’il y en avait 3 200 dans ce nouveau modèle », indique-t-il.

Parlant d’innovation, M. Tremblay a ajouté que l’entreprise continuait à travailler sur un modèle 100 % électrique qui devrait être lancé en 2026. Ce projet, qui est en cours depuis un an et demi, ce projet est également rempli de défis.

« L’autonomie des batteries est l’un des défis autour de cela, mais le fait de faire partie du Groupe Volvo nous permet d’avoir accès à plein de technologies que d’autres n’ont pas. Avant les Fêtes, Volvo a acheté l’entreprise américaine Proterra, basée en Caroline du Sud, qui est un gros manufacturier de batteries et c’est possiblement à partir de là que nous pourrions fabriquer les composantes électriques destinées au marché nord-américain, ce qui serait une bonne chose, car ils sont dans le même créneau que nous », insiste-t-il également.

Main-d’œuvre spécialisée

En lien avec la relance de l’entreprise qui est bien amorcée depuis deux ans, M. Tremblay a mentionné que les défis de main-d’œuvre étaient toujours présents, notamment en ce qui a trait aux métiers spécialisés tels que mécanicien, peintre et soudeur.

« Nous avons embauché plus de 600 personnes depuis deux ans et une autre série de 150 embauches supplémentaires est prévue, mais le défi se situe sur ces postes spécialisés. C’est là que la main-d’œuvre se raréfie », poursuit-il confirmant que la relève à ce niveau est difficile à attirer.

« On commence à regarder, avec notre syndicat, pour trouver une façon de faire de la formation à l’interne afin de combler, du moins en partie, des postes de peintre. Comment pourrions-nous faire pour développer la relève ? Peut-on trouver une façon d’amener les jeunes chez nous et les former avant de leur offrir un emploi, un peu selon le principe des apprentis. Cela fait partie de la réflexion », indique-t-il en ajoutant que si Prevost a acheté un premier robot-soudeur l’an dernier et songe à en acquérir un deuxième prochainement, aucune machine ne peut complètement remplacer les humains.

« Outre la main-d’œuvre, on doit aussi s’assurer que notre chaîne d’approvisionnement suive notre cadence de production. Nous sommes à trois véhicules par jour et on vise quatre véhicules par jour en septembre », mentionne-t-il également en rappelant que les festivités du 100e anniversaire de fondation, qui battent leur plein, se termineront en septembre prochain du côté de Sainte-Claire.