Incendies: un équipement unique à Saint-Charles
URGENCE. Le Service incendie de Saint-Charles a récemment reçu un appareil Best de la compagnie Rosenbauer, système permettant l’extinction des incendies de voitures électriques ou hybrides. Saint-Charles est le premier service incendie au Québec à posséder un tel équipement, d’une valeur approximative de 50 000 $.
En fait, l’appareil appartient désormais au service incendie, ayant fait l’objet d’un tirage, explique Réjean Chabot, chef aux opérations, qui avoue la chance du Service incendie de Saint-Charles, lors du tirage ayant eu lieu le 11 novembre dernier. « On va souvent à des congrès ou des formations et généralement, on repart avec un t-shirt ou un crayon, mais cette fois-ci, nous sommes ressortis parmi une centaine de services incendie. »
Cette chance du service incendie de Saint-Charles en fait le premier à posséder un tel équipement. « La compagnie en avait un seul de vendu, soit à l’Aéroport de Montréal. C’est un nouveau prototype », ajoute M. Chabot.
Pour le directeur du service, Raynald Labrie, l’investissement nécessaire pour l’achat d’un tel appareil le rend difficile d’accès, malgré son utilité. « Mettre 50 000 $ sur notre budget, on aurait acheté autre chose avant cela, surtout que c’est un outil qui ne servira qu’à la fin en cas d’incendie d’un véhicule électrique. On a vu des véhicules brûler pendant plus d’une vingtaine d’heures. Nous avions utilisé entre 30 et 40 000 gallons d’eau pour l’éteindre. »
Directeur adjoint au Service incendie de la localité, Claude Labrie explique que l’appareil permet de diffuser de l’eau directement dans la batterie. Lors de l’incendie d’un véhicule électrique, la batterie peut surchauffer pendant quelques heures voire plusieurs jours. L’appareil, contrôlé à distance, permet de perforer la batterie et la refroidir de l’intérieur, ce qui représente un gain de temps considérable pour les intervenants. « On perce la batterie et entrons directement à l’intérieur, par-dessous. La batterie étant scellée, on ne peut y aller avec une extinction directe. On avait déjà tous les équipements requis pour le faire, sauf cet outil ».
Il ajoute que la technologie dans le domaine des véhicules électriques évolue rapidement et les formations ne sont plus nécessairement adéquates ou efficaces. « L’école nationale est en train de le refaire, car ça va trop vite et ne répond plus aux nouvelles réalités. »
L’appareil pourra servir à l’ensemble des localités de la région, chose qui a été annoncée à la fois par le service incendie et la municipalité. Pour le directeur Labrie, il était logique que ça devienne un équipement régional. « Nous étions une centaine de municipalités d’un peu partout, alors on le souhaitait aux municipalités autour, car si un service du coin pouvait la gagner, elle pourrait servir à tout le monde et ce sera le cas. »
Le maire de la localité, Pascal Rousseau, a tenu à rassurer ses collègues sur le déploiement potentiel de l’équipement. « Les membres du service incendie ont toujours eu l’esprit régional et ont toujours été favorables à l’entraide. Cette ouverture d’esprit est venue des dirigeants du service », a-t-il précisé.
50 ans de service
Par ailleurs, la brigade incendie de Saint-Charles a vu l’un des siens être honoré, lors du récent déjeuner des bénévoles organisé par la municipalité, le 19 novembre dernier. Gilles Labrie a eu la surprise d’être reconnu et applaudi par toute la salle suite à la suite d’une présentation soulignant ses 50 ans à titre de pompier bénévole.
Le directeur du service incendie, Raynald Labrie, souligne la longévité et apprécie l’assiduité de son collègue. « C’est rare, surtout chez les pompiers volontaires. Ça fait trois camions-pompes que l’on passe, trois unités d’urgence et trois camions-citernes, alors des changements, Gilles en a vécu », rappelle-t-il, lui qui en est à sa 48e année au sein de la brigade.