Près de 1,6 million de nouvelles entailles en Chaudière-Appalaches

ACÉRICULTURE. Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) ont attribué 569 147 nouvelles entailles à des entreprises de la région acéricole de la Côte-du-Sud, 599 186 entailles pour la région acéricole des Appalaches-Beauce-Lotbinière et 390 291 autres à des entreprises de la région Beauce à la suite d’un tirage effectué le 24 janvier dernier.

Devant une demande constante des produits d’érable et une réserve stratégique de sirop fortement sollicitée, les PPAQ n’avaient d’autre choix que d’aller de l’avant avec l’attribution de 7 millions de nouvelles entailles à l’échelle de la province pour des projets de démarrage et d’agrandissement. Ainsi, Chaudière-Appalaches obtient 23 % des nouvelles entailles allouées.

Vice-président des Producteurs et productrices acéricoles de la Côte-du-Sud, Martin Guay se réjouit de ces ajouts majeurs sur son territoire. « Nous accueillons 59 nouvelles entreprises acéricoles dans notre région, en plus de permettre à 203 érablières déjà bien établies de croître grâce à ces ajouts d’entailles qui s’effectueront au cours des prochaines années », soutient-il.

Avec cette nouvelle cohorte, la région de la Côte-du-Sud compte désormais 1 184 érablières, elle qui regroupe les MRC de Bellechasse, de Montmagny, de L’Islet et des Etchemins.

Michel Côté, président des Producteurs et productrices acéricoles des Appalaches-Beauce-Lotbinière, secteur qui regroupe les MRC des Appalaches, de Lotbinière et de La Nouvelle-Beauce ainsi que la ville de Lévis, abonde dans le même sens. « Cela représente 77 nouvelles acéricultrices et nouveaux acériculteurs dans notre région, en plus de permettre à 213 entreprises de croître en ajoutant des entailles dans leur érablière au cours des prochaines années », indique-t-il à son tour.

Une réserve à regarnir

Président des PPAQ à l’échelle de la province, Luc Goulet avoue que la réserve de la fédération est à son plus bas et qu’une augmentation de la production est souhaitable. « Il va rester environ 3,1 millions de livres de sirop foncé et très foncé, donc la réserve est à peu près à sec. Certains transformateurs étaient nerveux, alors ils ont ramassé ce qu’il restait de disponible. On dit actuellement aux producteurs que nous aurons besoin de leur sirop pour répondre à la demande. »

Sur les nouvelles entailles octroyées, autant en attribution qu’en agrandissement, environ 9 % appartiennent à des entreprises situées dans la région Appalaches-Beauce-Lotbinière, 5 % dans Beauce-Sud et 10 % dans la région Côte-du-Sud.

Ces pourcentages sont inférieurs à ce que l’on observe dans certaines régions comme l’Estrie ou le Bas-Saint-Laurent qui avoisinent les 17 %, une chose qui ne surprend pas Luc Goulet. « Les possibilités de faire des demandes en Chaudière-Appalaches sont inférieures à d’autres régions, car il y a une certaine saturation chez nous. Oui, il y a possibilité de le faire encore, mais des secteurs de notre territoire sont grandement exploités déjà, particulièrement au sud. »

Selon lui, les possibilités d’agrandissement dans la région sont faibles, pour plusieurs raisons. « Il y a aussi moins de terres publiques chez nous, contrairement au Bas-St-Laurent, à titre d’exemple. En Chaudière-Appalaches, il y a eu plusieurs petits projets alors qu’ailleurs, les demandes ont pu être plus larges », observe-t-il enfin.