Sainte-Claire : l’agrandissement de l’école primaire sera étudié

ÉDUCATION. Un peu plus d’une centaine de personnes de Sainte-Claire se sont déplacées, mercredi dernier, pour une mise à jour du dossier de l’avenir de l’école primaire dans la localité, alors que le comité mis en place pour réclamer un agrandissement de l’école poursuit ses efforts de mobilisation.

Le groupe poursuit ses démarches dans le but d’éviter un déménagement permanent des élèves de 5e et 6e année vers Saint-Anselme, alors que le Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud (CSSCS) a annoncé la construction d’une nouvelle école dans cette localité, il y a quelques mois.

Le comité, présidé par Sébastien Morissette et appuyé par le conseil municipal, a finalement annoncé aux citoyens présents avoir obtenu l’assurance du ministère de l’Éducation qu’une étude plus approfondie serait réalisée au cours des prochains mois sur la pertinence de réaliser des agrandissements, à la fois à l’école Morissette de Sainte-Claire et l’école Provencher de Saint-Anselme, plutôt que la construction d’une nouvelle école à Saint-Anselme.

Sébastien Morissette explique qu’une correspondance, adressée au Centre de services scolaire et émanant de la sous-ministre adjointe aux infrastructures, confirme la décision du ministère d’étudier le dossier sous l’angle d’un projet pilote. « C’est ce que l’on comprend et c’est ce que notre députée, Stéphanie Lachance, nous avait dit aussi, avant que le document officiel ne soit acheminé. »

La réalité rurale

Pour la mairesse de Sainte-Claire, Guylaine Aubin, le ministère semble enfin vouloir prendre en considération la réalité vécue en milieu rural dans cette décision. « La correspondance dit qu’une étude sera réalisée, c’est un gain. Il faut quand même rester vigilant », insiste-t-elle, précisant que la séance avait pour objectif de donner l’information aux citoyens et les inviter à poursuivre la mobilisation. Celle-ci prendra encore de l’ampleur au cours des prochains jours avec la création récente d’un logo, de l’affichage au cœur de la localité et d’autres démarches sociales et politiques.

Sébastien Morissette dit remarquer un changement de ton dans ses échanges et la façon de travailler avec le CSSCS depuis quelques semaines. « Est-ce l’avènement de la loi 23 en décembre ou l’arrivée d’une nouvelle direction en janvier ? Je ne sais pas, sauf que c’est visible et ça s’est vu ailleurs aussi. »

Malgré sa préférence pour une nouvelle école à Saint-Anselme, le maire de cette localité, Yves Turgeon, souscrit à cette idée. « Il faut l’étudier, ça vaut la peine. Une nouvelle école serait bonne pour tout le monde, mais le scénario déplorable est que Sainte-Claire perdrait deux niveaux. Une école 2.0, avec un environnement très différent est une chose, mais que les deux municipalités conservent tous leurs niveaux en est une autre. Quand on parle de Saint-Anselme et Sainte-Claire, on parle tout de même de deux milieux dynamiques. »

Autant M. Morissette que Mme Aubin remarque toutefois une façon de faire au CSSCS qui ressemble davantage à de la centralisation qu’à une régionalisation des services. « En milieu rural, on revendique de décentraliser pour la survie de nos milieux, puis à l’intérieur même de notre territoire, on semble vouloir construire les nouvelles écoles primaires près des polyvalentes uniquement. Le principe même de la centralisation va à l’encontre du développement en milieu rural », insiste-t-elle.