Yves Labbé avec la GRC: rêve de jeunesse et carrière remplie

SAINT-DAMIEN. Dès l’âge de 14 ou 15 ans, Yves Labbé souhaitait devenir policier, plus particulièrement au sein de la GRC où, rappelle-t-il, on retrouve plus de 150 spécialisations et où il est possible de travailler partout au pays. Après avoir suivi son cours de technique policière à Sherbrooke avant de joindre la GRC à l’âge de 19 ans.

« Je suis parti six mois à Régina pour l’entraînement à l’académie de la GRC, puis j’ai eu ma première affectation à Windsor, petite ville de la même taille que Lac-Etchemin dans la vallée d’Annapolis en Nouvelle-Écosse. J’ai adoré mon séjour là-bas, puis on m’a approché pour un poste à Ottawa, car ils avaient besoin de personnel bilingue, et j’ai accepté », précise celui qui, avec trois ans de service derrière lui, a fait de la protection parlementaire pendant six mois, puis de la patrouille sur les routes fédérales autour de la Capitale pendant trois ans.

On lui a ensuite offert un transfert à Cornwall où il est arrivé en 2011 et où il vit toujours. « J’étais initialement sur la patrouille et les enquêtes frontalières, puis je suis devenu chef d’équipe et ensuite caporal-responsable d’une équipe. Je suis ensuite allé aux enquêtes pendant un an avant de retourner sur la patrouille et être promu sergent responsable du port opérationnel, toujours à Cornwall. Deux promotions dans le même poste, ça cela n’arrive pas souvent. On doit déménager souvent, mais quand nous sommes patients et que l’on travaille bien, tout est possible », poursuit celui qui est sergent depuis cinq ans à Cornwall et s’est ensuite impliqué dans le programme des sergents-majors de la GRC.

« Le rôle premier du sergent-major est de prendre part aux cérémonies protocolaires, d’aider à la présentation de médailles pour les personnes ayant 20 années de service ou plus, au changement de commandements divisionnaires ou de commissaires et autres en plus d’organiser des parades », précise celui qui est devenu sergent-major intérimaire le 12 février dernier.

« Le sergent-major touche tout ce qui a trait au cérémonial, au protocolaire et à l’uniforme, la discipline et autres, mais on joue aussi un rôle d’agent de liaison entre les officiers supérieurs et les troupes sur le terrain. On s’occupe aussi de la gestion de la performance », précise le Bellechassois d’origine qui en avait fait un objectif de carrière.

« En septembre, si la personne que je remplace revient en poste, je vais redevenir sergent. J’ai toutefois postulé sur un autre poste de sergent-major à Ottawa, dans une autre division de l’Est ontarien et je vais savoir dans 2 ou 3 mois si j’ai le poste », précise-t-il.

« Il y a 25 ans, quand Pierre-Elliot Trudeau est décédé, j’avais vu les porteurs de la GRC entrer dans le Bloc central pour la chapelle ardente à la télévision et je me suis dit qu’un jour j’allais faire cela et ça s’est concrétisé. C’est spécial », avoue celui qui aura 40 ans cet été.

Après 20 ans de carrière, Yves Labbé dit toujours aimer ce qu’il fait et entend prolonger sa carrière d’au moins une dizaine d’années supplémentaires, pourvu que l’amour du travail soit là, tout comme la santé.

« La santé physique et mentale est importante, on le voit beaucoup chez nous comme ailleurs.

Je ne regrette rien de ma vie et de ma carrière, je le recommanderais à tout le monde même si ce n’est pas une tâche facile », poursuit-il en mentionnant que son emploi était des plus valorisant.