Cent cinquante morts à Gaza en 24h, selon les autorités

RAFAH, Palestine — Le ministère de la Santé de Gaza annonce que 150 personnes ont été tuées au cours des dernières 24 heures et que 313 autres ont été blessées.

Ces décès portent à 26 900 le nombre de morts palestiniens suite à l’offensive israélienne, selon le ministère contrôlé par le Hamas. Le ministère ne fait pas de distinction entre les morts civils et les morts combattants, mais précise que la plupart des personnes tuées étaient des femmes et des enfants.

La guerre, qui dure depuis près de quatre mois, a commencé avec l’attaque du Hamas en Israël, le 7 octobre, au cours de laquelle les militants palestiniens ont tué environ 1200 personnes et en ont enlevé 250 autres.

Les forces israéliennes continuent de combattre les militants dans toute la bande de Gaza, même dans la partie nord du territoire, qui a été la cible initiale de l’offensive terrestre fin octobre et où des quartiers entiers ont été rasés.

L’armée a révélé mercredi que ses forces avaient tué plus de 15 militants du Hamas dans le nord de la bande de Gaza au cours de la journée écoulée et qu’elles avaient pris pour cible l’infrastructure des militants dans une école.

Les forces aériennes et terrestres ont aussi pris pour cible des militants à la périphérie du camp de réfugiés de Shati, dans la ville de Gaza, qui date de la guerre de 1948 entourant la création d’Israël et qui ressemble à un quartier urbain dense.

L’armée avait déclaré à la mi-novembre qu’elle contrôlait Shati.

Les combats les plus violents se déroulent dans la ville méridionale de Khan Younis, où les autorités israéliennes soupçonnent les hauts responsables du Hamas de se cacher dans un labyrinthe de tunnels.

La guerre a poussé quelque 85 % des 2,3 millions d’habitants de Gaza à quitter leurs maisons pour se réfugier dans d’autres parties du territoire assiégé, et les responsables 

Menaces iraniennes

Par ailleurs, l’Iran a menacé mercredi de «répondre de manière décisive» à toute attaque américaine contre la République islamique, après que le président Joe Biden ait établi un lien entre Téhéran et la mort de trois soldats américains sur une base militaire en Jordanie.

Les États-Unis ont indiqué qu’ils se préparaient à des frappes de représailles au Moyen-Orient à la suite de l’attaque de drone de dimanche, qui a également blessé au moins 40 soldats à Tower 22, une base secrète située dans le nord-est de la Jordanie et qui a joué un rôle crucial dans la présence américaine dans la Syrie voisine.

Toutefois, des inquiétudes subsistent quant au fait que toute nouvelle frappe américaine pourrait enflammer davantage une région déjà perturbée par la guerre qu’Israël mène contre le Hamas dans la bande de Gaza et par les attaques incessantes des rebelles houthis du Yémen contre le trafic maritime en mer Rouge.

Un destroyer de la marine américaine a abattu un missile de croisière antinavire lancé par les Houthis mardi en fin de journée. Il s’agit de la dernière attaque en date visant les forces américaines qui patrouillent le long de cette voie commerciale maritime essentielle, ont indiqué des responsables.