Donald Trump pourra témoigner le 22 janvier dans un procès en diffamation

NEW YORK — L’ancien président américain Donald Trump pourra témoigner plus tard que prévu lors du procès en diffamation qui l’oppose à la chroniqueuse E. Jean Carroll, a tranché dimanche un juge fédéral.

Le procès, dans lequel l’ancien locataire de la Maison-Blanche pourrait être forcé de payer des millions de dollars en dommages-intérêts à Mme Carroll, doit s’amorcer mardi et pourrait prendre fin dès jeudi.

Or, M. Trump doit assister jeudi aux funérailles de sa belle-mère.

L’ex-président a donc cherché à faire repousser d’une semaine le début du procès. Le juge Lewis A. Kaplan a toutefois refusé cette demande, plaidant qu’un tel changement d’horaire aurait perturbé les jurés potentiels, les avocats et le personnel du tribunal qui ont été informés de la date du début du procès il y a sept mois.

Dans une ordonnance d’une page rendue dimanche, le juge Kaplan a plutôt décidé que le témoignage de M. Trump pourrait avoir lieu le lundi 22 janvier, même si toutes les autres étapes du procès sont terminées jeudi.

La sélection du jury dans ce dossier aura lieu mardi, avant les déclarations d’ouverture des avocats.

Les avocats qui représentent Mme Carroll ont l’intention de demander aux jurés d’accorder à leur cliente 10 millions $ US en dommages-intérêts compensatoires, en plus de plusieurs autres millions de dollars en dommages-intérêts punitifs.

Mme Carroll, qui est âgée de 80 ans, a obtenu en mai dernier un jugement pour abus sexuel et diffamation de 5 millions $ d’un jury civil qui l’a entendu témoigner que M. Trump l’avait agressée sexuellement dans la loge d’un grand magasin de luxe du centre de Manhattan au printemps 1996.

M. Trump n’a pas assisté à ce procès et a soutenu à plusieurs reprises qu’il n’avait jamais connu Mme Carroll. Selon ses dires, Mme Carroll aurait inventé cette histoire pour promouvoir ses mémoires publiées en 2019.

En fonction de la manière dont le viol est défini dans l’État de New York, le jury a rejeté l’accusation de viol, mais il a reconnu M. Trump responsable d’agression sexuelle.

Le jury a aussi tranché que M. Trump avait diffamé Mme Carroll en faisant certaines déclarations en octobre 2022.

Le procès qui doit s’amorcer mardi, longtemps retardé par les appels, découle des commentaires diffamatoires que le juge a déclaré que M. Trump a faits à propos de Mme Carroll en 2019 et en mai dernier, au lendemain de l’annonce du verdict rendu par le jury.

Le juge Kaplan a statué l’an dernier que le procès portera uniquement sur les dommages-intérêts, car les conclusions du jury précédent concernant les abus sexuels et la diffamation peuvent être acceptées aux fins du nouveau procès.