Un ancien président de l’Ukraine se voit interdit de sortir du territoire

KIEV, Ukraine — L’ancien président Petro Porochenko s’est vu refuser l’autorisation de quitter l’Ukraine afin de rencontrer le premier ministre hongrois Viktor Orban, a reconnu samedi le service de sécurité de l’Ukraine.

M. Porochenko avait annoncé la veille qu’on lui avait interdit de franchir la frontière même s’il avait déjà reçu l’autorisation du Parlement pour sortir du pays. Selon la loi martiale, tout homme de citoyenneté ukrainienne âgé de 18 à 60 ans doit obtenir une autorisation pour quitter le pays.

L’ancien président, aujourd’hui âgé de 58 ans, avait annoncé son intention de rencontrer le président de la Chambre des représentants américaine, Mile Johnson, et de se rendre à l’Assemblée nationale de Pologne au cours de son voyage.

Le service de sécurité a déclaré que M. Porochenko avait aussi accepté de rencontre Victor Orban, un partisan déclaré du président russe Vladimir Poutine qui a refusé d’appuyer la demande d’admission de l’Ukraine au sein de l’Union européenne. Dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux, il a dit qu’une telle rencontre transformerait M. Porochenko en «un instrument des services spéciaux russes».

M. Porochenko a qualifié l’interdiction de sortir du territoire comme «une attaque contre l’unité». Il n’a exprimé aucun commentaire sur les allégations voulant qu’il prévoyait rencontrer le premier ministre hongrois.

Désastre nucléaire

Par ailleurs, la situation serait préoccupante à la centrale nucléaire de Zaporijjia qui est aux mains des Russes. Une panne de courant y a failli causer un accident nucléaire, selon Energoatom, l’opérateur ukrainien du nucléaire. Deux lignes électriques permettant d’alimenter la centrale en énergie auraient été coupées.

La centrale a dû avoir recours à des génératrices pour empêcher le système de surchauffer. 

Les forces russes occupent Zaporijjia depuis le début de l’invasion en Ukraine. Au cours de la dernière année, la centrale est devenue une grande source d’inquiétude pour les observateurs internationaux. Moscou et Kiev s’accusent mutuellement de canonner l’endroit.

Dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux, Petro Kotine, le patron d’Energoatom, a accusé la Russie   de ne pas se soucier de la sécurité à la centrale nucléaire.

L’Association Press n’a pas été en mesure de vérifier les affirmations ukrainiennes.

Des officiels de l’Agence internationale de l’énergie atomique ont indiqué qu’ils suivaient la situation de près.