Caucus du PLQ en Mauricie: le député Frédéric Beauchemin à la recherche d’appuis

SAINT-PAULIN, Qc — Le député de Marguerite-Bourgeoys, Frédéric Beauchemin, démontre un intérêt grandissant pour la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ).

Il a déclaré mardi qu’il était en réflexion, avant de vanter sa longue expérience en tant que financier à la Banque Scotia et d’évoquer la tournée des régions qu’il a effectuée à ses frais cet été.

M. Beauchemin a expliqué avoir parcouru 8000 kilomètres avec sa voiture et pris le pouls d’une dizaine de régions du Québec dans le cadre de son rôle de porte-parole en économie.

Il a laissé entendre qu’il mesurait également ses appuis pour la chefferie.

«(Si) ça vibre avec ce que moi je ressens comme étant important, c’est-à-dire le développement économique, la prospérité, (…) bien quand ça va être plus solide et que je vais avoir plus d’appuis, j’irai de l’avant», a-t-il déclaré.

«C’est certain que ça va nous prendre des appuis dans le caucus», a-t-il ajouté.

M. Beauchemin a parlé de la chefferie comme d’une tâche «motivante», au moment où plusieurs candidats pressentis comme André Fortin, Monsef Derraji et Marc Tanguay ont renoncé à faire le saut. 

Selon l’élu de Marguerite-Bourgeoys, les Québécois qui vivent en région cherchent une «alternative» à la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault.

«Si je prends l’analogie du hockey, la « puck » est en plein milieu de la patinoire et elle est libre. Moi, ce que je veux, c’est que le PLQ saute dessus pour qu’on puisse s’assurer de bien représenter l’ensemble du Québec», a-t-il dit.  

«Il faut qu’on démontre que les libéraux sont sur le terrain, pas juste pendant une année d’élection. Il faut être là tout le temps. Et « by the way », je pense que j’étais un peu le seul. Les autres partis étaient absents», a-t-il ajouté.

Coût de la vie

Frédéric Beauchemin s’exprimait en marge du caucus présessionnel de son parti, qui se tient mardi et mercredi à Saint-Paulin, en Mauricie. Les travaux parlementaires reprennent le 12 septembre.

En mêlée de presse, le chef intérimaire du PLQ, Marc Tanguay, a prédit que les débats cet automne porteront principalement sur l’accès aux services publics et le coût de la vie.

Son équipe proposera des «mesures structurantes», telles que l’abolition de la taxe de vente du Québec sur les produits essentiels, a-t-il indiqué. 

Le PLQ tentera aussi cet automne de remporter le siège de Jean-Talon, à Québec, laissé vacant par la caquiste Joëlle Boutin. Les sondages suggèrent une lutte serrée entre la CAQ et le Parti québécois (PQ). 

Le «beau risque» de Lévesque réalisé, soutient Tanguay

Mardi, M. Tanguay s’en est justement pris au PQ, en déclarant que son projet indépendantiste était «dépassé».

«Le Québec a su se réaliser au sein de la fédération canadienne, a-t-il argué. Il a été l’une des meilleures sociétés qui s’est développée dans les 50-60 dernières années.

«Au sein de la fédération canadienne, on a fait la Révolution tranquille. (…) Je pense que le beau risque de René Lévesque (pour un fédéralisme renouvelé) s’est réalisé», a-t-il renchéri.