Coût de la vie: Québec solidaire accuse François Legault d’être déconnecté

QUÉBEC — Alors que les Québécois doivent se serrer la ceinture en raison de l’inflation, Québec solidaire (QS) compte bien talonner la Coalition avenir Québec (CAQ) sur le sujet en posant une «question portefeuille» par jour au gouvernement. 

«Jamais la vie n’a coûté aussi cher au Québec et où est la CAQ?» a lancé le chef parlementaire de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, en point de presse jeudi matin en marge du caucus présessionnel de son parti à l’Assemblée nationale.  

Selon lui, le gouvernement n’en fait pas suffisamment car le premier ministre François Legault est déconnecté de la réalité des plus démunis. 

«François Legault ne rencontre pas souvent des gens qui font leur épicerie au Dollarama pis ça paraît. Il ne sait pas c’est quoi lui, vérifier son compte AccèsD avant d’aller faire l’épicerie», a-t-il soutenu. 

Par conséquent, QS promet de poser une question par jour à la CAQ sur le coût de la vie. 

«On va parler du prix de l’épicerie, du prix des loyers, du prix des hypothèques. On va parler du coût de la rentrée scolaire», a énuméré le leader solidaire.  

Dans les derniers jours, QS a aussi indiqué vouloir imposer la question des changements climatiques à l’ordre du jour des débats parlementaires. 

M. Nadeau-Dubois assure que son parti peut, à la fois, questionner le gouvernement sur le coût de la vie et l’environnement. 

«Jamais on ne va choisir entre les changements climatiques et le coût de la vie», a assuré le chef parlementaire solidaire. 

«D’ailleurs ce sont deux enjeux qui sont liés. La météo extrême de cet été, il y a un lien entre ça et le prix des fraises, des bleuets et des carottes en ce moment à l’épicerie», a-t-il ajouté. 

Mercredi, QS a indiqué vouloir déposer un projet de loi dans les prochains jours pour que les Québécois connaissent les émissions de gaz à effet de serre des projets d’infrastructures du gouvernement.

La formation politique demande aussi que le gouvernement du Québec octroie une aide d’urgence au secteur agricole fortement touché par les événements météorologiques extrêmes de l’été.

Parti québécois

Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon s’est aussi engagé jeudi à poser sa première question en Chambre sur le coût de la vie. Il a en outre formulé six propositions pour aider les contribuables, notamment 1,5 milliard $ de bons d’épicerie financés avec les trop-perçus d’Hydro-Québec.

«Parmi les promesses brisées de la CAQ: « plus d’argent dans le portefeuille des Québécois »», a affirmé le chef péquiste en reprenant ainsi une phrase qu’a répétée maintes fois François Legault depuis 2018.

Il estime qu’avec l’inflation galopante, la hausse de 11 % des denrées au supermarché, l’augmentation du prix de l’essence, l’explosion des loyers et des taux hypothécaires, les ménages québécois se sont plutôt appauvris sous le règne caquiste, malgré les chèques et les baisses d’impôt du gouvernement.

En conférence de presse au terme d’une rencontre avec ses collègues pour préparer la rentrée parlementaire, il a présenté six mesures visant à aider les ménages. 

Il a rappelé que la CAQ n’avait pas respecté son engagement de rembourser 1,5 milliard $ en trop-perçus d’Hydro-Québec. 

M. St-Pierre Plamondon réclame donc que ce montant soit redistribué en bons d’épicerie aux Québécois modulés en fonction du revenu, soit 562 $ pour les familles qui gagnent moins de 100 000 $ et 350 $ pour les ménages gagnant entre 101 000 $ et 160 000 $.

Le chef souverainiste demande aussi de garantir un repas à chaque élève du primaire, ce qu’une étude évalue à 1,7 milliard $ mais que le PQ chiffre à moins.

Il suggère une campagne de publicité gouvernementale pour promouvoir les plateformes qui comparent le prix des produits dans les marchés d’alimentation.   

Il exige également que les trois géants des supermarchés au Québec soient convoqués en commission parlementaire concernant leurs surprofits.

Le PQ propose par ailleurs la mise sur pied d’un Bureau de la protection des consommateurs qui surveillerait l’évolution des prix des aliments.

Enfin, M. St-Pierre Plamondon propose au gouvernement d’adopter le projet du PQ sur le gaspillage alimentaire.