Des restes humains présumés découverts dans l’épave du submersible Titan

SAINT-JEAN, T.-N.-L. — Les garde-côtes américains affirment avoir probablement récupéré des restes humains dans l’épave du submersible Titan et ramènent les preuves aux États-Unis. Le submersible a implosé la semaine dernière, tuant les cinq personnes à bord, alors qu’ils étaient partis observer l’épave du Titanic.

Les débris du submersible Titan ont été ramenés à terre mercredi. Leur retour au port de Saint-Jean, à Terre-Neuve-et-Labrador, est un élément clé de l’enquête sur les raisons de l’implosion du submersible.

Dans un communiqué publié mercredi en fin de journée, les garde-côtes américains ont indiqué qu’ils avaient récupéré des débris et des éléments de preuve au fond de la mer, dont ce qu’ils ont décrit comme étant des restes humains présumés.

«Je suis reconnaissant du soutien international et inter-agences coordonné pour récupérer et préserver ces preuves vitales à des distances et des profondeurs extrêmes», a souligné le capitaine Jason Neubauer, chef des garde-côtes américains, dans un communiqué. 

«Ces éléments fourniront aux enquêteurs de plusieurs juridictions internationales des informations essentielles sur les causes de cette tragédie. Il reste encore beaucoup à faire pour comprendre les facteurs qui ont conduit à la perte catastrophique du Titan et pour s’assurer qu’une telle tragédie ne se reproduise pas ».

Les débris du petit submersible Titan ont été ramenés à Terre-Neuve à bord d’un navire battant pavillon canadien qui avait participé aux recherches pour retrouver le sous-marin qui a implosé il y a dix jours au fond de l’Atlantique Nord.

L’«Horizon Arctic» a accosté au port de Saint-Jean avec à son bord un véhicule télécommandé qui avait fouillé le fond de l’océan à environ 700 kilomètres au sud de l’île de Terre-Neuve. 

Le propriétaire du submersible télécommandé, «Pelagic Research Services», indique que son équipe a complété avec succès ses opérations sous-marines et décharge maintenant son équipement de l’«Horizon Arctic».

«Ils travaillent 24 heures sur 24 depuis 10 jours maintenant, à travers des défis physiques et psychologiques, et ils sont impatients de terminer la mission et de retourner auprès de leurs proches», a indiqué la société dans un courriel. 

Des photos prises sur le quai montrent ce qui semble être plusieurs pièces du submersible hissées du navire, y compris le cône de nez avec son hublot circulaire distinctif.

Le Titan a implosé le 18 juin lors de sa descente vers l’épave du Titanic, à près de quatre kilomètres sous la surface de la mer, entraînant dans la mort les cinq passagers et membres d’équipage.

La Garde côtière américaine a déclaré leur décès quatre jours plus tard, le 22 juin, après que le submersible télécommandé a repéré les débris du Titan à environ 500 mètres de la proue du paquebot transatlantique qui avait coulé en 1912.

Stockton Rush, PDG de la société propriétaire du Titan, OceanGate, pilotait le petit submersible, qui transportait quatre passagers: le milliardaire britannique Hamish Harding, l’explorateur français et expert du Titanic Paul-Henry Nargeolet, et l’homme d’affaires pakistanais Shahzada Dawood, qui amenait son fils de 19 ans, Suleman.

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a publié une mise à jour mercredi soir, indiquant que ses enquêteurs ont terminé les entrevues préliminaires avec les personnes à bord du navire de soutien Polar Prince, qui était le navire de soutien du Titan et qui a aidé à lancer le submersible lors de sa plongée fatale.

L’enregistreur des données du voyage du navire a été envoyé au Laboratoire d’ingénierie du BST à Ottawa pour un examen plus approfondi, 

Le BST a dit avoir inspecté, documenté et catalogué les matériaux provenant de l’épave du Titan et que ces matériaux sont désormais en possession des garde-côtes américains.

La Garde côtière américaine, qui dirige l’enquête internationale, n’a pas immédiatement voulu préciser qui examinerait les débris ramenés à terre mercredi.

La société Horizon Maritime, propriétaire du navire canadien «Horizon Arctic», a également refusé de commenter. Cette société possède également le «Polar Prince», vaisseau-mère du Titan.

La société Pelagic a indiqué de son côté que les membres de son équipe n’étaient pas en mesure de fournir des informations relatives à l’enquête en cours, en raison de «la confidentialité et du devoir de non-divulgation».

— Avec des informations de l’Associated Press à Portland, Maine.