Deux hommes plaident coupables à des accusations moins graves sur le blocus de Coutts

LETHBRIDGE, Alb. — Deux des quatre hommes accusés de complot en vue de commettre un meurtre lors du blocus de 2022 au poste frontalier canado-américain près de Coutts, en Alberta, ont plaidé coupables à des accusations moins graves.

Jerry Morin et Christopher Lysak ont plaidé mardi matin dans une salle d’audience de Lethbridge.

La Cour du Banc du Roi de l’Alberta a confirmé les plaidoyers dans une déclaration envoyée par courrier électronique.

Les deux hommes, ainsi qu’Anthony Olienick et Chris Carbert, ont été accusés d’avoir conspiré pour tuer des policiers lors d’un blocus près de Coutts, durant une manifestation contre les mandats de vaccination contre la COVID-19 et d’autres restrictions liées à la pandémie.

La Cour du Banc du Roi a déclaré que Christopher Lysak avait plaidé coupable mardi à l’accusation de possession d’une arme dans un endroit non autorisé.

Un exposé conjoint des faits indique que Lysak, originaire de Lethbridge, a pris connaissance du convoi et a décidé de se rendre à Coutts.

«Il a préparé une valise et a pris son fusil Remington modèle 700 et son sac de munitions pour pouvoir chasser les coyotes s’il se retrouvait inactif et ennuyé», peut-on lire.

Le document judiciaire indique que la GRC a ouvert une enquête sur la fermeture de la frontière et tenté d’identifier les chefs du convoi.

Pendant la manifestation, indique le document, Lysak séjournait dans une caravane à Coutts.

«Vers le 10 ou le 11 février 2022, M. Lysak a vidé son sac de munitions pour l’utiliser pour la lessive et a découvert que son arme de poing semi-automatique Sig Sauer se trouvait à l’intérieur du sac», indique-t-il.

«M. Lysak avait oublié qu’il avait rapidement placé son arme de poing dans le sac lorsque ses filles ont frappé à la porte de sa chambre à Lethbridge, avant son départ pour Coutts. M. Lysak a paniqué et a placé l’arme de poing sous un oreiller dans la caravane.»

Il indique que la police a exécuté un mandat de perquisition plusieurs jours plus tard et a trouvé une cache d’armes à feu, dont l’arme de poing semi-automatique de Lysak. Il était chargé d’une cartouche dans la chambre, indique le document.

Lysak a été arrêté à l’extérieur du lieu principal où les manifestants se rassemblaient.

Lysak a été condamné à trois ans, mais ne purgera pas une peine plus longue, car il a reçu un crédit pour le temps passé en détention provisoire.

Morin, originaire d’Olds, en Alberta, a plaidé coupable à une accusation de complot en vue de trafic d’armes à feu.

Un exposé conjoint des faits dans son cas indique qu’il a assisté au blocus à plusieurs reprises entre le 9 et le 14 février 2022.

Le document indique que d’autres personnes ont demandé à Morin d’apporter sa «guitare et son amplificateur», un langage codé pour les armes à feu et les munitions. Il a accepté de le faire, indique le document.

Les deux hommes se voient de plus imposer une interdiction d’armes pendant 10 ans.

Soulagement et reconnaissance

Greg Dunn, l’avocat de Morin, a déclaré dans un message texte que son client avait «fermement soutenu dès le début qu’il n’avait joué aucun rôle dans un complot présumé visant à assassiner des policiers».

Il a précisé que Morin était soulagé et reconnaissant que ces accusations aient été retirées.

Me Dunn a expliqué que le plaidoyer ne suggérait pas que son client avait emporté des armes à feu à Coutts, mais seulement qu’il avait accepté de le faire.

L’avocat de Lysak, Daniel Song, a déclaré dans un courriel que son client clame son innocence concernant toutes les accusations.

«Cependant, il a plaidé coupable ce matin devant le juge (Vaughan) Hartigan pour possession de son arme de poing immatriculée et enregistrée dans un endroit non autorisé. L’infraction ne figurait pas dans l’acte d’accusation», a déclaré Me Song.

«À l’issue du prononcé de la peine, toutes les charges retenues contre M. Lysak ont été retirées.»

Il a ajouté que son client n’avait pas admis posséder son arme de poing dans un but dangereux.

«Il n’a pas assisté aux manifestations de Coutts avec l’intention de nuire à qui que ce soit», a déclaré Me Song.

«Il admet que son arme à feu était chargée de munitions au moment de la saisie par la police, mais nie avoir chargé et armé l’arme.»

Daniel Song a déclaré que son client devait être libéré mardi et qu’il rentrerait chez lui.

«Il a hâte de reconstruire et de poursuivre sa vie avec sa famille.»

Me Song a refusé de commenter davantage étant donné que l’affaire est toujours en cours dans le cadre d’un procès devant jury contre les deux autres accusés.