Élections Québec renonce au vote par internet

QUÉBEC — Élections Québec renonce au vote par internet qui devait se tenir dans 21 villes lors des élections municipales de 2025. Les entreprises qui ont répondu à l’appel d’offres afin de mettre en place les infrastructures nécessaires pour ce type de vote n’ont pas été en mesure de répondre aux besoins de l’institution. 

«Nos exigences étaient élevées, mais mon équipe et moi demeurons convaincus de leur bien-fondé. Nous sommes déçus de mettre un terme au projet, évidemment, mais il n’était pas question de faire des compromis pour tenir ce premier essai de vote par internet», a indiqué le directeur général des élections (DGEQ), Jean-François Blanchet, par voie de communiqué. 

Élections Québec exigeait notamment que les fournisseurs aient participé à des expériences de vote lors de nombreuses élections d’envergure. Ils devaient aussi détenir une certification ISO 27001, une norme internationale en matière de sécurité qui comprend plus de 90 contrôles. 

La solution de vote par internet devait aussi passer des bancs d’essai et des audits de sécurité menés par des firmes indépendantes avant d’être sélectionnée et après la signature du contrat.

L’institution affirme ne pas fermer la porte au vote électronique définitivement. «Nous suivrons les avancées en matière de vote par internet et nous évaluerons s’il convient de relancer le projet pilote à l’occasion des élections municipales de 2029», dit le DGEQ. 

«La priorité restera toujours la sécurité et le maintien de l’intégrité des élections, je ne ferai aucun compromis là-dessus, tout comme le DGEQ. (…) Nous allons continuer de travailler avec le DGEQ en ce sens tout en nous assurant de la fiabilité, de la sécurité et de la localité de la solution choisie», a dit la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, dans une déclaration écrite transmise à La Presse Canadienne. 

Parmi les 21 villes qui avaient été retenues pour le projet pilote, on retrouvait notamment Montréal, Québec, Drummondville, Trois-Rivières, Laval et Gatineau.

Si le projet pilote avait été de l’avant, jusqu’à 30 000 électeurs auraient pu voter par internet au Québec en 2025 dans certains districts ou arrondissements des villes participantes. Les autres façons de voter auraient été maintenues.