Feux de forêt au Québec: le BQ réclame des assouplissements à l’assurance-emploi

OTTAWA — La lutte acharnée pour protéger les communautés du Québec des incendies de forêt se poursuit sur le terrain alors que la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) rapportait 123 feux de forêt en activité samedi matin, dont près de la moitié étaient hors de contrôle.

Aux dernières nouvelles, plus de 13 500 citoyens demeurent évacués, principalement à Chibougamau et Lebel-sur-Quévillon, dans le Nord-du-Québec.

Pendant ce temps, le Bloc québécois (BQ) réclame que les travailleurs touchés soient admissibles à l’assurance-emploi (AE).

Dans un communiqué publié tôt samedi matin, la porte-parole bloquiste en matière d’Emploi et de Travail, Louise Chabot, réclame l’adoption immédiate de mesures d’urgence pour l’assurance-emploi afin de venir en aide rapidement aux travailleurs qui sont touchés par les feux de forêt qui font rage actuellement au Québec.

«La situation actuelle, du jamais vu, justifie un assouplissement des critères d’admissibilité de l’assurance-emploi pour pouvoir soutenir de manière efficace et rapide les milliers de travailleuses et de travailleurs touchés par ces catastrophes, particulièrement ceux de l’industrie saisonnière, qui ne peuvent tout simplement pas se qualifier actuellement», a déclaré Mme Chabot.

Elle a reconnu que le gouvernement fédéral a annoncé il y a deux jours de vouloir faciliter et accélérer les demandes de prestations de l’assurance-emploi, mais la députée bloquiste estime qu’il faut en faire plus.

«Cette mesure ne tient pas compte de tous les travailleurs qui n’auront pas accès à ces prestations en raison de la désuétude du programme de l’assurance-emploi. Ça fait longtemps que le Bloc Québécois demande une réforme globale de ce programme et la situation actuelle ne fait qu’accentuer l’urgence d’agir», a renchéri Louise Chabot.

Elle souligne que les parcs, les forêts, les pourvoiries et le tourisme sont des secteurs qui sont durement touchés et où l’on retrouve un grand nombre de travailleurs saisonniers.

«À défaut d’une réforme globale de l’assurance-emploi maintenant, le gouvernement doit assumer ses responsabilités en mettant en place des mesures d’urgence, comme une réduction du nombre d’heures pour se qualifier, une augmentation du nombre de semaines de prestations et un allongement de la période de référence. C’est le strict minimum», a conclu Mme Chabot.