Le programme de sciences au primaire et secondaire sera actualisé, annonce Drainville

QUÉBEC — Le cours de science et technologie offert au primaire et au secondaire fera peau neuve dès 2026, a annoncé vendredi le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville.

Il sera actualisé dans le but de «sensibiliser davantage les élèves aux enjeux actuels», comme les changements climatiques, a expliqué le ministre dans un communiqué.

Cette révision du cours se fera cependant très graduellement; le ministère doit d’abord déployer le nouveau cours de Culture et citoyenneté québécoise à l’automne 2024.

Il est également occupé à réviser le programme de Français, langue d’enseignement pour l’automne 2025.

C’est pourquoi au primaire, l’implantation du nouveau cours de science et technologie se fera de façon facultative en 2026-2027 et de façon obligatoire dès l’automne 2027. 

Au secondaire, il sera actualisé et implanté de façon facultative en 2028-2029 et de façon obligatoire dès l’automne 2029, précise-t-on.

M. Drainville a fait part de ses intentions vendredi matin au congrès annuel de l’Association pour l’enseignement de la science et de la technologie au Québec (AESTQ).

Le cours de science et technologie au Québec ayant été élaboré il y a environ 20 ans, «il est donc nécessaire que nos jeunes aient accès à des notions plus actuelles», a déclaré M. Drainville par communiqué. 

«Ces changements contribueront notamment à mieux les sensibiliser aux enjeux des changements climatiques», a ajouté le ministre, qui évoque aussi le «développement accéléré des nouvelles technologies».

Commencez par le secondaire, dit l’AESTQ 

L’annonce du ministre a été bien accueillie par les membres de l’AESTQ, qui militent depuis plusieurs mois pour que le cursus scolaire soit plus vert.

En entrevue téléphonique, la directrice générale de l’AESTQ, Camille Turcotte, réclame toutefois des changements au calendrier de mise en oeuvre du ministre.

Elle souligne que le programme de science de la nature a récemment été révisé au collégial; les élèves du secondaire devraient donc être priorisés, afin d’assurer un bon arrimage, selon elle.

«C’est là où on pense que c’est une urgence. On devrait commencer par ce niveau-là, ensuite, on descendra jusqu’au primaire», a affirmé Mme Turcotte.

Elle croit par ailleurs que les cours de science en secondaire 4 et 5, déjà «très chargés», devront être élagués.

En avril dernier, une élève de secondaire 5, Marie Maltais, a publié avec l’AESTQ une lettre ouverte, dans laquelle elle réclame que l’on aborde à l’école la biodiversité, la santé des océans et la qualité de l’air, par exemple.

Elle signalait que 60 % des élèves du secondaire sondés par le Comité éducation aux enjeux environnementaux pensent que les écoles doivent offrir plus d’enseignement relatif à l’environnement.

«Mon rêve, c’est que chaque élève finisse son secondaire 5 avec une culture scientifique suffisamment forte pour être un citoyen actif et bien informé», a renchéri Mme Turcotte, vendredi.