Le témoignage de la police reprend au procès des organisateurs du «convoi»

OTTAWA — Le procès criminel des deux organisateurs du «convoi de la liberté» a repris lundi, après une interruption de deux semaines, avec le témoignage d’une agente de liaison de la police d’Ottawa.

La constable Nicole Bach, la principale personne-ressource de la police pour l’organisateur Chris Barber lors de la manifestation de trois semaines qui a paralysé le centre-ville d’Ottawa au début de l’année dernière, a terminé son témoignage alors qu’elle était contre-interrogée par la défense.

Mme Bach est l’une des trois témoins de la police à comparaître. Son témoignage a été interrompu le mois dernier alors que les avocats de la défense réclamaient l’accès aux communications expurgées de la police concernant la manifestation, notamment les courriels, les registres de police et les transcriptions des discussions.

La juge Heather Perkins-McVey a décidé qu’une partie de ces documents serait admise comme preuve.

Mme Bach a déjà déclaré au tribunal qu’au début de la manifestation, M. Barber avait averti que les choses devenaient «hors de contrôle» et qu’il avait affirmé que les manifestants ne partiraient que si le premier ministre les reconnaissait et levait tous les directives liées à la pandémie.

Lundi, Mme Bach a témoigné que M. Barber avait aidé la police à déplacer certains des camions qui encombraient le centre-ville d’Ottawa, citant au moins une conversation qu’elle a eue avec l’organisateur.

Elle s’est toutefois opposée à l’affirmation de l’avocat de Tamara Lich, Eric Granger, selon laquelle les manifestations du convoi avaient été pacifiques – une objection qui a amené la juge Perkins-McVey à lui demander d’éviter d’exprimer son opinion.

Le contre-interrogatoire de lundi a également révélé que Mme Bach et d’autres agents de liaison de la police avaient été invités à rentrer chez eux le 15 février, jour de la démission de l’ancien chef de la police d’Ottawa, Peter Sloly. Mme Bach a affirmé qu’elle était retournée au travail le 18 février.

Mme Bach avait déclaré plus tôt en octobre que M. Barber l’avait prévenue qu’une opération policière forcée avec des équipements antiémeute serait une «grosse erreur».

Dans un échange de textos, M. Barber a déclaré à Mme Bach : «J’ai quelques gars qui se préparent à déménager», et a posé des questions sur les rumeurs d’une opération tactique d’expulsion par la police.

M. Barber et Mme Lich font face à de multiples accusations, notamment de méfaits, de conseil à d’autres de commettre des méfaits et d’intimidation pour leur rôle dans les manifestations de 2022 contre les mesures de santé publique liées à la COVID-19.

La Couronne cherche à prouver que Mme Lich et M. Barber ont exercé une influence sur les actions des manifestants.

Le procès devrait reprendre le 27 novembre.