Lendemain du 1er juillet: 494 ménages attendent de signer un bail

Au lendemain du 1er juillet, 494 ménages dans l’ensemble du Québec n’avaient toujours pas signé de bail, bien qu’ils soient suivis par un service d’aide, indique le FRAPRU, un groupe qui milite pour le logement social et les droits des locataires.

Ce sont 494 ménages, mais on ignore le nombre de personnes effectivement touchées, puisqu’il peut s’agir de familles, de couples ou de personnes seules, a indiqué mardi Véronique Laflamme, porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), lors d’une conférence de presse à Montréal.

Elle note qu’il ne s’agit pas de ménages qui se trouvent carrément à la rue, mais qui attendent de trouver un logement et de signer un bail. Ils peuvent donc se trouver en camping, être hébergés temporairement par des amis, de la famille ou bénéficier d’un hébergement temporaire fourni par une municipalité.

Bref, ce sont des gens «qui étaient toujours à la recherche d’un logement permanent», résume-t-elle.

Plus précisément, 115 de ces ménages sont situés à Montréal, où la situation est «intenable», soutient Mme Laflamme. Elle l’est aussi à Gatineau, note-t-elle. 17 ménages se trouvent dans la même situation en Outaouais.

En Estrie, ce sont 82 ménages dans la même situation, 54 en Montérégie, 58 dans le Centre-du-Québec et 45 dans le Bas-Saint-Laurent, 25 en Mauricie, 24 dans Lanaudière, 22 dans les Laurentides, 17 dans la Capitale-Nationale, 15 au Saguenay-Lac-Saint-Jean, 15 à Laval et 5 en Abitibi-Témiscamingue.

Mme Laflamme refuse de dire qu’il y a une région pire qu’une autre, parce que la situation du logement diffère d’un endroit à l’autre. À Montréal, par exemple, le taux d’inoccupation est plus élevé que dans d’autres régions, mais la situation y est tout de même difficile, car beaucoup de loyers inoccupés sont en fait trop coûteux pour les ménages à revenu modeste ou moyen.

Des solutions

Il n’y a pas qu’une seule solution, mais plusieurs, selon elle, pour régler le problème à court, moyen et long termes.

À court et moyen termes, il faut soutenir les locataires à bas revenu et à revenu moyen, soit par de l’aide financière directe, soit par des services d’aide et d’hébergement là où il n’y en a pas encore. Des projets sont prêts à être lancés et attendent du financement gouvernemental, qui tarde trop.

Si des projets d’habitation menés avec succès par le Fonds de solidarité de la FTQ et le Mouvement Desjardins ont su aider des locataires, elle soutient qu’il s’agit là d’une façon de «sous-traiter» la mission gouvernementale vers des tiers. À ses yeux, «ce n’est pas la voie à suivre».

À court et moyen termes, il faut aussi soutenir les locataires à bas revenu et à revenu moyen, soit par de l’aide financière directe, soit par des services d’aide et d’hébergement là où il n’y en a pas encore.

Mme Laflamme croit aussi en un registre des loyers pour limiter la hausse du coût des loyers. Et elle plaide pour que Québec cesse de s’attaquer aux cessions de bail, qui permettent collectivement aux locataires de maintenir bas le coût des loyers.