Les débardeurs de la Colombie-Britannique rejettent l’offre des médiateurs fédéraux

Les débardeurs des ports de la Colombie-Britannique ont rejeté la proposition issue du processus de médiation, prolongeant ainsi le mouvement de grève qui a empêché le transport de marchandises pendant près de deux semaines au début du mois.

Dans une lettre publiée sur le site Web du syndicat, le président de l’International Longshore and Warehouse Union Canada, Rob Ashton, déclare que les travailleurs demandent maintenant à leurs employeurs de «s’asseoir à la table». Ils les invitent à négocier directement avec eux, au lieu de le faire par l’intermédiaire de l’Association des employeurs maritimes de la Colombie-Britannique. 

Le rejet de l’offre ouvre la perspective d’une loi de retour au travail pour mettre fin à l’incertitude qui règne dans plus de 30 terminaux portuaires et autres sites, dont le plus grand port du Canada, à Vancouver.

L’accord sur quatre ans conclu entre le syndicat et les employeurs maritimes a été soumis au vote de quelque 7400 travailleurs jeudi et vendredi, après que les dirigeants syndicaux l’ont présenté aux sections locales mardi.

L’accord conclu avec les médiateurs fédéraux avait mis un terme temporaire à une grève de 13 jours qui avait débuté le 1er juillet, mais son sort a connu des rebondissements, car la direction du syndicat l’a rejeté et a tenté de relancer les piquets de grève.

Cette tentative ayant été jugée illégale par le Conseil canadien des relations industrielles, le syndicat a déposé un nouvel avis de grève de 72 heures, avant de le retirer quelques heures plus tard.

Le 20 juillet, le syndicat a annoncé qu’il recommandait l’accord et qu’il le soumettrait au vote de l’ensemble des membres.

Son échec donnera de l’élan aux appels lancés au gouvernement fédéral pour qu’il adopte une législation de retour au travail, qui ont été lancés plus tôt par des groupes industriels et des politiciens, y compris Danielle Smith, première ministre de l’Alberta.

Le mouvement de grève était suffisamment grave pour que le premier ministre Justin Trudeau convoque le Groupe d’intervention en cas d’incident, une décision réservée généralement aux situations de crise nationale.