Les familles des victimes de la tuerie en N.-É. attendent toujours un geste de la GRC

HALIFAX — L’avocat qui représente la plupart des familles touchées par la tuerie d’avril 2022 en Nouvelle-Écosse n’a encore constaté aucun «changement concret» au sein de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) depuis la tragédie.

Michael Scott soutient qu’il y a eu peu de contacts avec la police fédérale depuis la publication, en mars, du rapport de la commission d’enquête publique. Cette commission a mis en lumière des échecs généralisés dans la façon dont la GRC avait réagi à la pire fusillade de masse à survenir au Canada.

Dans un article publié plus tôt cette semaine, le Globe and Mail citait une note interne du commissaire adjoint de la GRC Sorab Rupa, qui recommandait que la police fédérale reconnaisse ses échecs «de manière résolue et en temps opportun».

Me Scott soutient que les familles des victimes attendent toujours des excuses significatives de la GRC, qui reconnaîtrait que des erreurs ont été commises en réponse à la tuerie qui a fait 22 morts, sur une douzaine d’heures.

Dans un courriel, une porte-parole de la GRC affirme que le corps policier travaille toujours sur les recommandations de la commission d’enquête afin de combler les «lacunes» de son approche.

Robin Percival affirme que la GRC prévoit une première mise à jour de la réponse à l’enquête sur son site Web le mois prochain, puis une mise à jour publique «plus importante» à l’automne, ainsi que la publication d’une stratégie et d’un plan d’action.

La Commission des pertes massives a constaté des lacunes importantes dans la réponse de la GRC à la tragédie, depuis l’incapacité d’émettre rapidement des alertes publiques jusqu’à l’omission de tenir compte de renseignements importants communiqués par des témoins.

Le rapport de plus de 3000 pages de la commission révèle également que la GRC était mal formée et mal équipée pour faire face à cette situation à mesure qu’elle se développait dans le temps et l’espace.