Les résidants ayant évacué Yellowknife à cause des feux bientôt de retour chez eux

YELLOWKNIFE — Les résidants ayant été contraints d’évacuer la capitale des Territoires du Nord-Ouest en raison des incendies de forêt pourraient bientôt rentrer chez eux. Entre-temps, des renforts du Québec sont attendus.

Dans un communiqué, la Ville de Yellowknife a indiqué que ses habitants pourront revenir à compter de midi le 6 septembre, à moins d’une augmentation du risque d’incendie de forêt d’ici là.

Les membres de la Première Nation des Dénés Yellowknives seront également autorisés à rentrer chez eux à partir de cette date.

Cette annonce marque la dernière étape d’un plan de réintégration qui prévoit actuellement le retour du personnel des services essentiels.

Le risque accru d’incendie le long de la route 1 a retardé le retour de certains travailleurs essentiels, mais les autorités indiquent que la plupart d’entre eux devraient être de retour lundi et mardi dans le cadre des efforts visant à rétablir les services de base.

Un ordre d’évacuation de Yellowknife et des communautés autochtones voisines de Ndilo et Dettah a été donné le 16 août.

Environ 70 % de la population du territoire — dont quelque 20 000 habitants de la capitale et les 3500 habitants de Hay River — ont quitté leur domicile depuis près de deux semaines.

Le ministre provincial des Affaires municipales et communautaires, Shane Thompson, a affirmé que si une date de retour constitue une bonne nouvelle pour les résidants de Yellowknife, de Dettah et de Ndilo, ceux des communautés de Hay River, Fort Smith, Kakisa, K’atlodeeche First Nation et Enterprise demeurent évacués.

«Nous continuons à lutter activement contre les incendies à l’extérieur de vos communautés afin de vous ramener chez vous dès que cela sera possible, a-t-il déclaré. Les personnes évacuées de ces communautés du South Slave sont priées de rester sur place plutôt que de se rendre à Yellowknife.»

Des pompiers québécois en renfort

Le Québec apportera son aide aux Territoires du Nord-Ouest dans sa lutte contre les incendies de forêt.

La Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) et le ministère des Ressources naturelles et des Forêts ont annoncé vendredi qu’une soixantaine de pompiers forestiers de la province iront prêter main-forte à leurs homologues du territoire.

Ils doivent quitter l’aéroport Jean-Lesage, à Québec, lundi prochain.

Le Québec ayant aussi connu une saison des feux de forêt record, la SOPFEU assure que la situation s’est stabilisée. Elle est ainsi en mesure de fournir des ressources à d’autres provinces sans nuire à sa capacité d’intervention sur le territoire québécois.

La SOPFEU fait état de 529 incendies combattus en zone de protection intensive ayant affecté 1,49 million d’hectares de forêt, depuis le début de la saison.

En moyenne, 439 incendies sont allumés chaque année, affectant plus de 15 815 hectares de forêt au Québec, précise l’organisme.