L’inflation des prix des aliments ralentit, mais les prix ne devraient pas baisser

TORONTO — Le coût du panier d’épicerie se stabilise enfin, mais il ne faut pas s’attendre à ce que les prix des aliments reviennent à leurs niveaux prépandémiques, a prévenu la Banque Royale du Canada dans un nouveau rapport. 

Dans le document publié cette semaine, la Royale souligne que les principaux moteurs de l’inflation alimentaire, tels que les problèmes de chaîne d’approvisionnement mondiale et les coûts de transport, se sont atténués, mais que les prix ne baisseront pas de si tôt. 

La banque a rappelé que les prix des aliments ont grimpé de 18 % au cours des deux dernières années, ce qui a alourdi la pression sur les budgets des ménages canadiens, alors que les taux d’intérêt augmentent. 

Les goulots d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement, les coûts d’expédition et la volatilité des prix des matières premières alimentaires, telles que le blé et les huiles, se sont stabilisés et les inquiétudes entourant l’impact des conflits géopolitiques — principalement la guerre en Ukraine — se sont atténuées. 

Mais la Banque Royale a averti que la sécheresse et d’autres phénomènes météorologiques extrêmes étaient de plus en plus fréquents et pourraient «limiter de manière significative» la production agricole, ce qui affecterait la chaîne d’approvisionnement alimentaire. 

Le rapport cite comme exemple la diminution de la taille des troupeaux de bétail au Canada et aux États-Unis, après que les récentes sécheresses ont forcé certains producteurs de viande à vendre ou à abattre des bovins en grand nombre. 

Le rapport de la banque indique également que les problèmes de pénurie de main-d’œuvre, exacerbés par le vieillissement de la population, et la croissance des salaires maintiendront les prix des aliments à un niveau élevé. 

Les Canadiens paient davantage pour obtenir moins de nourriture depuis le début de 2021, ce qui a réduit la demande pour les produits alimentaires plus coûteux, poursuit le rapport.