L’Ontario ira de l’avant avec les changements à la «ceinture de verdure», assure Ford

MISSISSAUGA, Ont. — Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, maintient qu’il ne reviendra pas sur sa décision de permettre du développement résidentiel sur certains terrains protégés par la «ceinture de verdure», même si la vérificatrice générale de la province et des experts soutiennent que le gouvernement pourrait remplir ses promesses en matière de logement en construisant des habitations ailleurs.

Même après le dépôt d’un rapport accablant de la vérificatrice générale de l’Ontario, Bonnie Lysyk, M. Ford a assuré que personne n’a profité d’un traitement préférentiel lors du processus qui a vu 15 terrains être retirés de l’aire protégée.

Dans son rapport rendu public mercredi, Mme Lysyk a conclu que le processus qui a mené au choix des 15 terrains qui ont été retirés de la zone protégée «n’était pas transparent, objectif, ni pleinement éclairé».

Elle a ajouté qu’un «traitement préférentiel» a été offert à «certains promoteurs ayant un accès direct au chef de cabinet du ministre des Affaires municipales et du Logement».

L’an dernier, le gouvernement Ford a retiré 7400 acres de la «ceinture de verdure», tout en protégeant 9400 acres ailleurs. Cette décision s’inscrivait dans le contexte de sa promesse de bâtir 1,5 million d’habitations en 10 ans.

Les planificateurs locaux des trois régions où les terrains ont été retirés, ainsi que le groupe de travail sur le logement de la province, soutiennent que ces terrains ne sont pas nécessaires pour atteindre les objectifs de la province en matière de construction de logements.

De son côté, le commissaire à l’intégrité de l’Ontario examine une demande, venant de M. Ford, afin d’enquêter sur le rôle de Ryan Amato, qui est le chef de cabinet du ministre des Affaires municipales et du Logement dont il est question dans le rapport de Mme Lysyk.

La commissaire à l’éthique a noté dans son rapport que les promoteurs qui ont eu accès à M. Amato lors d’un souper organisé par la «Building Industry and Land Development Association» ont obtenu 92 % des terrains qui ont été retirés de la «ceinture de verdure».