Minerai de fer du Québec: les Métallos se dotent d’un mandat de grève à 98,6 %

MONTRÉAL — Les quelque 700 travailleurs de Minerai de fer à la mine du lac Bloom, près de Fermont, viennent de se doter d’un mandat de grève, à exercer au moment opportun.

Ils sont 712, membres d’une section locale du syndicat des Métallos, affilié à la FTQ.

Réunis lors de quatre assemblées, ils ont à la fois rejeté la dernière offre patronale et adopté leur mandat de grève générale illimitée, et ce, dans une proportion de 98,6 %.

Sept cents de ces 712 travailleurs sont des «navetteurs» qui se rendent travailler à Fermont depuis une autre région du Québec, pour de longues périodes, avant de revenir dans la région où ils habitent. Il s’agit essentiellement de travailleurs de la production proprement dits, comme des journaliers, des opérateurs, des mécaniciens, des soudeurs.

Le salaire est le principal point en litige. Le syndicat espère reprendre les négociations bientôt; il n’est pas encore question de déclencher la grève.

«C’est un exercice de négociation important. Nous avons déjà passé 15 semaines à négocier dans ce dossier. Les membres veulent protéger leur pouvoir d’achat et bonifier les aspects salariaux de la convention collective. Dans le contexte de l’inflation, nos membres ne jugent pas l’offre acceptable», a commenté le représentant syndical des Métallos, Marc Tremblay.

Jointe par courriel, la direction de Minerai de fer s’est dite prête à poursuivre les pourparlers. «Avec le syndicat, nous avons convenu de faire appel à un conciliateur auprès du ministère du Travail. Nous continuons d’être de bonne foi et c’est avec ouverture que nous allons poursuivre les discussions pour en arriver à une entente mutuellement satisfaisante.» 

«Nos gens représentent notre ressource la plus précieuse et notre objectif demeure d’offrir les meilleures conditions pour retenir, attirer et développer les meilleurs talents», a-t-elle ajouté.