Toujours sans entente avec Québec, le SFPQ lance une campagne

MONTRÉAL — Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec, qui n’a toujours pas conclu d’entente pour le renouvellement de ses conventions collectives, lance une campagne à la radio et sur des panneaux publicitaires.

Le SFPQ, un grand syndicat indépendant qui représente quelque 30 000 travailleurs directement concernés par cette négociation, est l’un des trois grands syndicats des secteurs public et parapublic à n’avoir toujours pas réussi à conclure une entente de principe avec Québec, avec la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) et le Syndicat des professionnels du gouvernement (SPGQ).

Dans ses messages, le SFPQ demande au gouvernement d’être «juste» et d’offrir «une rémunération équitable» à ses fonctionnaires et à ses ouvriers aussi. 

Il rapporte que selon le dernier dépôt patronal officiel de décembre dernier, Québec offre toujours 12,7 % sur cinq ans à ses membres, ce qu’il juge «nettement insuffisant pour faire face à l’inflation».

Québec a depuis offert 17,4 % aux autres syndicats qui ont conclu une entente de principe avec lui, mais le dépôt «officiel» de cette offre n’a pas été fait au SFPQ et au SPGQ, ont-ils déjà affirmé. Et eux ont également des revendications en ce qui a trait au télétravail.

«Visiblement, pour vous, on est moins important», lance le SFPQ à l’endroit du gouvernement Legault, dans son message radio.

Le message de l’unité Ouvriers du SFPQ aborde indirectement la possibilité d’un mandat de moyens de pression pouvant aller à la grève, puisque cette unité a demandé la médiation. Or, le rapport de médiation est une étape obligée avant l’obtention du droit de grève.

«Monsieur Legault, en avez-vous assez des grèves? Vos ouvriers, eux, en ont assez d’être cassés», lance-t-on dans le message radio du SFPQ. 

Des quelque 30 000 membres du SFPQ dans la fonction publique, environ 26 000 sont des employés de bureau et des techniciens et 4000 sont des ouvriers qui travaillent dans les différents ministères.