Une victime d’usurpation d’identité aurait été congédiée à cause d’écrits antisémites

HALIFAX — Un homme fait face à une accusation d’usurpation d’identité en lien avec une publication sur les réseaux sociaux, qualifiée d’antisémite, qui avait mené au congédiement d’un membre du personnel politique du gouvernement de la Nouvelle-Écosse, l’automne dernier.

La police de Halifax a annoncé que Samual Shaji, âgé de 25 ans, avait été arrêté à Bedford le 7 février dernier et qu’il devra comparaître à une date indéterminée. 

Cette arrestation fait suite à un signalement que la police dit avoir reçu le 17 octobre concernant un individu qui aurait accédé à un compte de réseau social associé à une employée du gouvernement progressiste-conservateur. Cet individu aurait ensuite utilisé ce compte pour partager un message antisémite.

Dans un document judiciaire déposé le mois dernier, Nargis DeMolitor, la membre du personnel politique qui avait été limogée à cause des commentaires antisémites, a annoncé qu’elle poursuivait le cabinet du premier ministre pour congédiement injustifié.

Dans sa demande introductive, Mme DeMolitor allègue que la publication sur les réseaux sociaux a été faite par un membre, non identifié, du Parti progressiste-conservateur, qui aurait admis son geste à la suite d’une enquête interne menée par le cabinet du premier ministre.

Le document judiciaire indique que cet individu avait été embauché pour s’occuper des comptes de réseaux sociaux de Mme DeMolitor, que le contrat de cet employé avait pris fin et que les mots de passe avaient été modifiés «vers le 18 avril 2023».

Les allégations n’ont pas été prouvées devant le tribunal.

Le message sur la plateforme X a été supprimé depuis, mais il avait été partagé avec les journalistes par les libéraux de l’opposition en octobre dernier. On pouvait y lire: «Israël doit cesser d’être le nazi du 21e siècle. Tuer des Palestiniens innocents à des fins politiques est inhumain et dictatorial. Libérez la Palestine maintenant».

Le premier ministre Tim Houston avait déclaré aux journalistes à l’Assemblée législative en octobre dernier qu’une enquête interne avait déterminé que la publication résultait d’un accès non autorisé au compte, à cause du partage par un employé de ses informations de connexion aux réseaux sociaux avec un «individu extérieur au gouvernement».

Le premier ministre avait qualifié l’affaire d’«abus de confiance» et déclaré que «l’individu» ne travaillait plus pour le gouvernement, ajoutant qu’il n’y avait «pas de place pour la haine au sein du Parti progressiste-conservateur ou en Nouvelle-Écosse».