Parc des chutes: on espère une ouverture à l’automne
TOURISME. Fermé depuis le début de la pandémie de la Covid-19, la municipalité d’Armagh espère ouvrir le Parc des chutes à l’automne, mais est consciente de l’incertitude qui persiste.
Souhaitant dissiper quelques malentendus, le maire de la localité, Sarto Roy, est catégorique. Il n’a jamais été question de fermer le parc. «Il y a eu beaucoup d’interprétation. On sait que les gens veulent le préserver.»
Le bâtiment principal est toutefois fermé depuis le début de la pandémie, ce qui laisse maintenant les citoyens de la localité sans service de restauration depuis la fermeture du casse-croûte du village pour la saison hivernale, lors du week-end de la fête du Travail. C’est pourquoi une réouverture devient souhaitable, mais est loin d’être acquise.
«L’objectif est de pouvoir le repartir à l’automne, de façon à être prêt pour la saison de motoneige. L’hiver dernier, il y avait beaucoup de monde, particulièrement les week-ends. La situation de la Covid doit aussi faire partie de l’équation avec les contraintes de la Santé publique», explique M. Roy.
Pas question non plus que le bâtiment ne soit accessible que l’hiver, insiste M. Roy, même si des discussions avec le Club de motoneige Bellechasse ont eu lieu. «L’idée n’est pas d’en faire un relais, mais plutôt d’instaurer un certain partage d’un bâtiment pour loger des équipements. La clientèle que nous avons l’été avec la Cycloroute et les sentiers n’est pas à négliger.»
La municipalité songe même à des améliorations potentielles et a procédé, au cours de l’été, à certaines réparations. «Des problèmes d’infiltration d’eau au sous-sol ont nécessité une inspection, le drainage autour du pavillon était défectueux, ainsi que d’autres irritants devaient être réglés. On aimerait éventuellement agrandir la cuisine, sauf que nous avons besoin d’une dérogation de la CPTAQ avant tout.»
La gouvernance toujours en réflexion
La gestion du Parc des chutes est assurée par la municipalité depuis quelques mois. Le maire Roy explique que cette situation est temporaire et que différents scénarios alternatifs sont toujours à l’étude. «L’équipement est de propriété municipale et la gestion est confiée à un organisme. Celui-ci existe toujours, sauf qu’ils n’ont pas quorum, puisque trois personnes du conseil d’administration ont démissionné il y a quelques mois. Ça nous a démontré qu’il y avait un problème.»
Des discussions à différents niveaux ont eu lieu et se poursuivront. «Ce que l’on souhaite trouver, c’est quelle est la meilleure gérance que l’on peut en faire. La restauration pourrait être à concession, mais ça demande beaucoup d’énergie. Les activités du parc pourraient être une autre chose. Il y a de beaux projets qui ont été proposés, mais qui demandent une réflexion et une planification. Si on ajoute une certaine forme d’hébergement, faut s’assurer que notre structure convienne aussi.»
M. Roy insiste pour dire que l’endroit est viable. «Au départ, le bâtiment qui abrite le restaurant avait été prévu comme pavillon d’accueil. Ajouter le volet restauration a permis d’aller chercher des revenus supplémentaires, mais les dépenses vont sur l’ensemble, parce que le parc est un tout.»
Avancé au départ pour assurer le maintien de l’église, Sarto Roy n’écarte pas que le Parc des chutes pourrait être un bon endroit pour abriter un éventuel musée dédié à l’acériculture. «Nous avons acheté les artéfacts de M. Réjean Bilodeau pour éventuellement en faire un centre d’interprétation acéricole. Le projet de l’église a avancé et nous savons maintenant un peu mieux ce que ça pourrait représenter comme coûts, donc il y aura des choix à faire. S’il faut consulter les citoyens, nous le ferons.»
Globalement, le maire Roy indique que sa municipalité travaille toujours sur le développement du site. «C’est un endroit privilégié, mais il faut l’aménager convenablement et la question de la gouvernance demeure entière. Des gens ont mis beaucoup de temps et il faut poursuivre de la bonne façon. Il faudra mettre l’épaule à la roue tout le monde et dans le même sens. Il est normal qu’il y ait différentes idées, mais à la toute fin, il faut que tout le monde suive la même voie.»