Juraj Slafkovsky peut maintenant se concentrer sur sa finition

BROSSARD, Qc — Le «Dr Shot» était de retour sur la patinoire du Complexe sportif CN jeudi matin et Juraj Slafkovsky a confirmé que Glen Tucker n’a pas voulu lui voler tout le crédit pour ses deux buts mardi contre les Capitals de Washington.

Le Slovaque âgé de 19 ans a alors fait mouche grâce à un tir des poignets vif de l’enclave et un puissant lancer sur réception, aidant le Canadien de Montréal à gagner 5-2.

Slafkovsky a ainsi inscrit deux buts dans un match pour une première fois au cours de sa carrière dans la LNH. Cet exploit a coïncidé avec son retour sur le premier trio aux côtés de Nick Suzuki et Cole Caufield. Ce dernier a passé les dernières semaines à répéter à son complice de tirer plus souvent. 

«Je lui dis de tirer tout le temps, à moins que je sois démarqué, a dit Caufield, jeudi, en éclatant de rire. Il possède un bon tir et oui, il doit l’utiliser plus souvent. Je pense que le message commence à passer.»

Caufield a aussi affirmé que Slafkovsky était «affamé» dans son désir de toujours s’améliorer. 

«Il reste longtemps sur la patinoire et tente de pousser tout le monde à se dépasser, ce qui est peut-être sa plus belle qualité», a dit l’Américain âgé de 23 ans.

Caufield a également souligné que Slafkovsky passait beaucoup de temps à regarder des matchs de hockey et qu’il posait régulièrement des questions afin de s’améliorer.

Slafkovsky a insisté pour dire que ce désir d’apprendre était naturel chez lui. C’est une bonne chose puisque l’entraîneur-chef Martin St-Louis a rappelé que son travail était d’offrir les outils à ses joueurs et que c’était ensuite à eux de les utiliser pour s’améliorer.

«Ça commence par son attitude et son engagement», a souligné St-Louis.

Lors du premier passage de Tucker dans l’entourage du Canadien en décembre, Slafkovsky, Kaiden Guhle et Christian Dvorak avaient profité de ses conseils. L’un des exercices était axé sur le tir sur réception à partir des cercles de mise en jeu en zone offensive, exactement comme Slafkovsky a marqué son deuxième but face aux Capitals, mardi.

Slafkovsky a affirmé avoir simplement suivi son instinct en tirant, n’ayant bien évidemment pas le temps de réfléchir à sa technique de tir pendant que la rondelle se dirige vers lui. Cependant, il a noté que le fait de pouvoir décocher plus de tirs à l’entraînement lors des séances avec Tucker l’avait probablement aidé.

«Si vous décochez 100 ou 150 tirs de plus à l’entraînement, ça ne peut que vous aider, a dit Slafkovsky. Nous avons la chance d’avoir plusieurs ressources ici, de travailler avec plusieurs entraîneurs. Je veux en profiter.»

Bien qu’il ne soit toujours pas rassasié, Slafkovsky affirme être aujourd’hui un bien meilleur joueur qu’il ne l’était à ses premiers pas dans la LNH la saison dernière, et même qu’en début de campagne. St-Louis a noté que cette progression s’est faite de manière organique.

«C’est dans la manière qu’il travaille sur son jeu à l’entraînement, grâce aux répétitions qu’il obtient durant les matchs et les différents scénarios qu’il vit, a expliqué St-Louis. Nous n’essayons pas de forcer les choses, mais je pense qu’il se retrouve dans un environnement favorable à son développement.

«C’est logique pour lui de travailler sur son tir présentement, parce qu’il obtient des occasions de l’utiliser, a ajouté St-Louis. S’il n’obtenait pas les touches aux bons endroits, il y aurait peut-être quelques étapes à peaufiner avant qu’il se concentre sur son tir.»

Même si St-Louis a affirmé qu’il jugeait rarement la performance d’un joueur selon le nombre de points qu’il a récolté, il a soutenu qu’il ne serait pas surpris de voir Slafkovsky commencer éventuellement à connaître plus de matchs comme celui de mardi. 

Questionné à savoir quel est son plein potentiel, Slafkovsky n’a pas voulu s’imposer une limite.

«Je veux continuer de m’améliorer d’ici la fin de ma carrière. J’atteindrai certainement un plafond un jour, mais j’espère pouvoir continuer de me développer pendant encore longtemps», a-t-il dit.

Après tout, a-t-il aussi rappelé, il n’a encore que 89 matchs d’expérience dans la LNH.