Le Canadien devra répéter le même effort que celui face aux Oilers contre l’Avalanche

BROSSARD, Qc — Après avoir fourni un bel effort contre les étoiles des Oilers d’Edmonton, le Canadien de Montréal devra répéter la même chose lundi soir, quand l’Avalanche du Colorado sera de passage au Centre Bell.

Le Tricolore a limité Connor McDavid à une aide en avantage numérique, samedi soir dans un revers en prolongation de 2-1 contre les Oilers. Pour sa part, Leon Draisaitl a marqué à cinq contre cinq, en plus d’aussi amasser une aide sur le but vainqueur d’Evan Bouchard.

Malgré la défaite, l’entraîneur-chef Martin St-Louis avait souligné la qualité de l’engagement de ses joueurs contre les joueurs vedettes adverses.

Tout sera à refaire lundi, contre Nathan MacKinnon, Mikko Rantanen, Cale Makar et l’Avalanche, qui a remporté sept de ses huit derniers matchs.

«C’est probablement idéal comme calendrier. Nous n’avons qu’à garder le même état d’esprit en sachant à quoi s’attendre, a souligné le défenseur Kaiden Guhle, dimanche. Je dirais que MacKinnon est encore plus explosif que McDavid, qui prend sa vitesse en zone neutre.

«J’aime ce genre de défi», a-t-il ajouté.

Guhle et Mike Matheson ont été opposés au trio de McDavid, samedi, et auront vraisemblablement le mandat de jouer contre celui de MacKinnon lundi. 

Même chose pour le centre Nick Suzuki, qui s’en est bien sorti même s’il était épaulé par Cole Caufield et Juraj Slafkovsky – deux joueurs qui ne sont pas reconnus pour leur brio dans leur zone.

Slafkovsky a dit avoir apprécié l’expérience d’avoir le mandat d’affronter le meilleur joueur au monde.

«C’est une bonne motivation, car vous voulez vraiment bien défendre votre territoire contre un gars de ce calibre, a dit le Slovaque âgé de 19 ans, seulement. Je pense que nous avons bien fait.»

Guhle a rappelé que de bien défendre son territoire ne nécessitait pas nécessairement tout le talent du monde.

«C’est souvent une question d’attitude, de volonté de faire les choses nécessaires. Je pense que ça clique plus pour lui maintenant», a dit Guhle au sujet de Slafkovsky. 

«Il progresse offensivement, mais défensivement aussi. Il n’est pas un joueur unidimensionnel, a-t-il ajouté. Il fait de bonnes choses dans toutes les zones et c’est important qu’il en fasse s’il souhaite garder le même rôle.»

St-Louis a également noté que l’engagement démontré par ses joueurs contre les Oilers était un élément nécessaire dans le développement de la culture de l’équipe. Il a affirmé qu’ils devaient comprendre qu’il s’agit d’un élément crucial du jeu.

Par ailleurs, Jake Allen sera le gardien partant du Canadien contre l’Avalanche. Il en sera à son 15e départ cette saison, mais à son premier depuis le 4 janvier face aux Sabres de Buffalo.

Le retour de Drouin

La rencontre de lundi marquera aussi le retour de Jonathan Drouin au Centre Bell pour une première fois depuis qu’il a quitté le Canadien cet été.

Drouin a signé un contrat d’une saison avec l’Avalanche en tant que joueur autonome. Il a ainsi été réuni à MacKinnon, avec qui il avait fait la pluie et le beau temps chez les Mooseheads de Halifax, dans la LHJMQ.

Après un début de saison discret, le Québécois âgé de 28 ans connaît de bons moments. Il a récolté sept buts et neuf aides à ses 15 derniers matchs et a été muté au sein du trio de MacKinnon et Rantanen.

«Je suis content pour Jo, qui est passé à une autre étape de sa carrière, a dit St-Louis, qui l’a brièvement dirigé à sa dernière saison et demie avec le Tricolore. Il n’a pas vécu des moments faciles, mais c’est comme avec n’importe quoi dans la vie: si vous lâchez, vous n’aurez pas ce que vous voulez. Je suis fier qu’il ait continué à pousser et de voir qu’il va très bien.»

Après avoir été acquis du Lightning de Tampa Bay contre le défenseur Mikhail Sergachev, Drouin a disputé six saisons avec le Canadien. Il a été récolté 186 points en 321 rencontres, mais n’a jamais vraiment répondu aux attentes élevées des partisans, de la direction du Tricolore et même aux siennes.

Son séjour avec le Canadien a aussi été marqué par les blessures et une pause pour sa santé mentale.

«Ce n’est jamais agréable de voir un coéquipier vivre des moments difficiles, a dit le défenseur David Savard, qui a noté avoir passé beaucoup de temps avec Drouin hors de la patinoire au cours des deux dernières saisons. Nous essayons d’aider comme nous le pouvons.

«Je pense que le changement d’air lui a fait du bien, a-t-il ajouté. C’est bien de le voir connaître du succès. Il est tellement talentueux!»

Savard a ajouté que Drouin avait exprimé dans ses échanges avec lui qu’il se sentait bien avec sa nouvelle équipe et d’être un peu moins sous les projecteurs qu’il l’était à Montréal.

Drouin retrouvera toutefois les projecteurs lundi au Centre Bell.