L’équipe de Montréal est au seuil des séries éliminatoires dans la LPHF

MONTRÉAL — Le Canadien de Montréal? L’exclusion attendue s’est concrétisée le 4 avril. Le Rocket de Laval? Le coup de grâce lui a été donné vendredi dernier, à Belleville, à l’issue d’un scénario crève-cœur.

Il y a bien eu l’Armada de Blainville-Boisbriand et ses trois duels à domicile contre le Phoenix de Sherbrooke dans la LHJMQ, mais rien d’autre pour les amateurs de hockey de la grande région montréalaise, en termes de matchs éliminatoires des trois principales ligues de hockey masculin ayant un pied à terre au Québec.

Mais au cas où des gens l’ignoreraient encore, il y a du hockey professionnel féminin à Montréal. Et à moins d’une catastrophe inimaginable et, dans les faits, peu susceptible de se concrétiser, l’équipe montréalaise va combler ce vide dans une quinzaine de jours, environ.

La confirmation pourrait venir dès mercredi soir, à l’Auditorium de Verdun, avec une victoire en temps réglementaire contre l’équipe de New York lors de ce qui sera le dernier match à domicile de la formation montréalaise en saison.

Au premier regard, les statistiques favorisent largement la troupe de Kori Cheverie. Avec encore trois parties à jouer, Montréal (8-3-5-5) totalise 35 points et occupe le deuxième rang du classement, à égalité avec le Minnesota. De son côté, la formation de New York (3-4-10-3) croupit au dernier échelon, avec seulement 20 points.

Mais n’allez pas parler à la défenseuse Catherine Daoust de la piètre fiche des prochaines rivales de l’équipe montréalaise, ni du fait que Montréal (3-0-0-1) a amassé 10 points sur une possibilité de 12 contre New York cette saison.

«Ça ne veut rien dire. Tout le monde est capable de battre tout le monde dans cette ligue-là. On ne prend pas ça à la légère et on a hâte d’avoir notre place dans les séries. On veut l’avantage de la glace», a lancé Daoust après la séance d’entraînement de lundi à l’Auditorium de Verdun.

New York se présentera à Verdun non seulement en dernière place, mais aussi avec le pire écart entre les buts marqués et les buts accordés (40 contre 51).

Toutefois, l’équipe new-yorkaise compte en ses rangs l’une des meilleures joueuses du circuit en Alex Carpenter, troisième dans la ligue avec 20 points, soit un de moins que Marie-Philip Poulin et Natalie Spooner, de Toronto.

Aussi, elle jouera pour sa survie puisqu’un revers en temps réglementaire l’éliminera du portrait des premières séries éliminatoires de l’histoire de la ligue.

«C’est une équipe qui fait peur à affronter. Elle compte d’excellentes joueuses, du genre pouvant changer rapidement l’allure d’un match. Je crois qu’elles vont jouer de manière désespérée», a déclaré Cheverie.

«En ce qui a trait à notre stratégie, rien ne change. De la façon dont les choses vont en ce moment, nous sommes satisfaites de notre cheminement. Si nous pouvons jouer un match complet de 60 minutes et dominer, sur le plan des statistiques, au point où nous aurions dû gagner en temps réglementaire contre Toronto (samedi dernier), je crois que cette stratégie va fonctionner contre tout le monde», a-t-elle ajouté.

Cheverie a par ailleurs mentionné qu’elle et ses adjoints ont déjà tourné une partie de leur regard vers les prochaines séries éliminatoires. Ce, même si la qualification de l’équipe montréalaise n’est pas officielle, pas plus que son classement final ni l’identité des premières rivales.

«Je pense que si vous attendez à la fin de la saison, c’est trop tard», estime Cheverie.

«Donc, nous avons déjà mis en place notre processus. Cela n’a aucun impact sur nos joueuses, et ça ne change rien à la conversation. C’est certain que notre personnel se prépare en fonction du présent, mais nous avons également mis en place une préparation pour les séries éliminatoires. Nous ne savons pas qui nous allons affronter, mais nous serons prêtes pour n’importe qui», a-t-elle ajouté. 

Selon la gardienne de but Ann-Renée Desbiens, il importe pour l’instant de continuer à s’améliorer sur les concepts d’équipe et les détails pour se préparer en vue des séries.

«On est confiantes. On veut avoir l’avantage de la glace. C’est le ‘fun’ de jouer à Montréal. On a les meilleurs partisans. Donc, on se concentre là-dessus. Mais c’est aussi de peaufiner nos systèmes de jeu, les petites choses à améliorer, pour qu’une fois qu’on arrivera en séries, on soit prêtes à y aller et gagner tout ça», a dit Desbiens.

Après la rencontre de mercredi, l’équipe de Montréal jouera à Ottawa samedi après-midi, avant de conclure le calendrier à Boston, le samedi 4 mai.

Les séries éliminatoires devraient commencer vers le 8 mai.