Les dernières performances de Joel Armia encouragent Martin St-Louis

BROSSARD, Qc — Martin St-Louis dit que Joel Armia sourit un peu plus souvent ces jours-ci. Armia, lui, insiste pour dire qu’il a toujours souri beaucoup.

L’énigmatique Finlandais âgé de 30 ans rejoint toutefois son entraîneur quand il admet connaître de bons moments ces temps-ci sur les patinoires de la LNH.

Après avoir disputé huit matchs dans la Ligue américaine de hockey lors de deux séjours avec le Rocket de Laval plus tôt cette saison, Armia semble avoir retrouvé un peu sa touche avec le grand club. Il a inscrit trois buts à ses six derniers matchs.

Il a notamment joué les héros lundi soir, marquant le but qui a fait la différence dans une victoire de 4-3 face à l’Avalanche du Colorado.

«Il se rebâtit depuis le début de la saison et c’est dur de le faire de la bonne manière si vous n’êtes pas dans un bon état d’esprit, a mentionné St-Louis. Je pense qu’il travaille là-dessus.»

Depuis sa nomination chez le Canadien, St-Louis a souvent parlé de l’importance pour ses joueurs d’avoir du plaisir dans ce qu’ils font. Il a rappelé mardi que ce plaisir devait d’abord venir de ses joueurs.

«Nous sommes dans un environnement où nous avons du plaisir en travaillant. Ce n’est pas parce que vous faites quelque chose de sérieux que vous ne pouvez pas avoir du plaisir, a-t-il souligné. Je sais que la pression pour avoir du succès individuel peut parfois être lourde, mais il faut que le mental soit plus fort que les émotions. Quand vous y arrivez, ça aide à avoir du plaisir.»

S’il rappelle que sa rétrogradation à la fin du camp était «hors de mon contrôle», Armia note avoir continué de mettre la main à la pâte durant ses deux séjours chez le Rocket.

«Je tentais simplement de travailler fort chaque jour. Je ne voulais pas laisser de pensées négatives affecter mon travail», a-t-il dit.

Armia a amassé six buts et trois aides en huit matchs avec le Rocket. Il totalise maintenant sept buts en 27 parties avec le Canadien.

Mais au-delà des buts, c’est également grâce à son jeu en infériorité numérique et dans son territoire qu’il s’est démarqué lors des deux derniers matchs contre l’Avalanche et les Oilers d’Edmonton, respectivement. Il a gagné la confiance des entraîneurs, qui l’ont récompensé avec 17:58 et 19:49 de temps de jeu – ses deux temps d’utilisation les plus élevés de la saison.

«Je me fais une fierté de bien jouer en infériorité numérique, a dit Armia. J’aime écouler les punitions. Je pense que c’est un aspect amusant du jeu. 

«J’aime voir les meilleurs joueurs adverses être frustrés parce qu’ils n’ont pas marqué durant leur avantage numérique», a-t-il poursuivi. 

L’attaquant Rafaël Harvey-Pinard, qui est aussi employé en infériorité numérique, a souligné qu’Armia avait toutes les qualités nécessaires pour exceller dans cette phase du jeu.

«Ça prend un QI hockey assez élevé. Il faut un joueur intelligent, qui est capable de lire les jeux, de les anticiper, a-t-il dit. Et lui (Armia), il est très intelligent offensivement et dans sa zone aussi. C’est pour ça qu’il a du succès en infériorité numérique.»

Le défi pour Armia demeure toujours le même: celui de bien jouer soir après soir.

Questionné à savoir s’il était difficile de prévoir quel visage d’Armia il allait voir d’un match à l’autre, St-Louis a offert une réponse qui voulait tout dire sur les dernières performances de son gros ailier droit.

«Historiquement oui, récemment non», a-t-il rétorqué.