Les employés de Vidéotron-Gatineau se rassembleront avant le match des Alouettes

MONTRÉAL — Des employés de Vidéotron-Gatineau se feront remarquer, dimanche soir, au cours du rassemblement d’avant-match des Alouettes de Montréal, au stade Percival-Molson. Dans le cadre des négociations pour le renouvellement de leur convention collective, les syndiqués dénoncent les «demandes démesurées» de leur employeur, notamment en ce qui a trait à la «sous-traitance illimitée». 

Le syndicat des employés de Vidéotron, affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), a choisi de montrer ses couleurs lors d’un avant-match des Alouettes, car l’équipe a été acquise par l’homme d’affaires Pierre Karl Péladeau, qui est aussi président de Vidéotron, l’entreprise ayant été achetée par Québecor. 

Le rassemblement, qui aura lieu à 18h, vise à soutenir les négociations en cours, qui touchent les employés de Gatineau. L’employeur et les syndiqués ont présenté leurs demandes vers la fin de l’année 2022. 

«On s’est retrouvé dès le début de janvier (2023) assis un face à l’autre. Et le 12 avril, l’employeur rompt la table de négociation ou de conciliation, et depuis ce temps-là, on ne se parle plus », déplore Nick Mingione, président du syndicat des employés de Vidéotron. 

«Principalement, ce qu’on veut, c’est que l’employeur revienne à la table, avec un esprit ouvert, ayant un esprit de compromis, et de trouver des solutions aux problématiques de part et d’autre des deux parties», ajoute-t-il. 

Le problème, selon le syndicat, ce sont certaines demandes qu’il juge «démesurées» de la part de l’employeur. 

«L’employeur nous demande une sous-traitance illimitée, peu importe quand, comment et où», explique M. Mingione, disant qu’elle peut se dérouler autant au Québec qu’outre-mer. Selon le président du syndicat, 40% des opérations sont effectuées en sous-traitance actuellement. 

Des enjeux concernant les assurances collectives, les salaires ainsi que le télétravail divisent également les deux parties. 

Nick Mingione dénonce que l’employeur fait de telles demandes alors que Vidéotron se trouve dans « une bonne situation financière». 

«Nous on pense que, syndicalement, ça devrait être un contexte qui est favorable à la collaboration, et non pas à une confrontation, et jusqu’à présent, ça parle, ça n’avance pas. On a des craintes que ça s’en aille vers une confrontation», évoque-t-il. 

M. Mingione affirme que les syndiqués veulent négocier, et «tendre la main à l’employeur» pour retourner à la table de négociations. 

«Jusqu’à présent, on n’a pas été capable de s’asseoir, on n’a pas eu un  »oui » de la part de l’employeur. Donc on continue nos rassemblements, on continue, si vous voulez, des moyens de pression, affirme-t-il. On veut se faire voir, on veut se faire entendre.»

La Presse Canadienne n’a pu obtenir une entrevue avec Vidéotron. «Vidéotron n’a pas l’habitude de commenter publiquement le déroulement des négociations avec ses syndicats. Notez cependant que la volonté de Vidéotron demeure toujours d’en arriver à une entente négociée», a répondu l’équipe des communications de l’entreprise, par courriel. 

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Cette dépêche a été rédigée avec l’aide financière de la Bourse de Meta et de La Presse Canadienne pour les nouvelles.