Mary Spencer veut rapidement faire oublier ses défaites face à Femke Hermans

MONTRÉAL — Mary Spencer n’a jamais douté: elle souhaitait rapidement remonter dans le ring après sa deuxième défaite en autant de sorties face à Femke Hermans. Restait pour son équipe de lui trouver la bonne adversaire, ce que son entourage croit détenir en Sonya Dreiling.

Spencer (7-2, 5 K.-O.) affrontera Dreiling (6-3, 3 K.-O.), également une adepte des combats à poings nus, jeudi, en préliminaire au combat opposant Erik Bazinyan à Billy Facundo Godoy au Casino de Montréal.

Après deux combats de championnat du monde, il s’agit bel et bien d’un combat de relance pour Spencer et son clan. Il n’en est pas moins important pour la suite de sa carrière.

«C’est une adversaire coriace, qui aime se battre et échanger les coups, a indiqué Spencer dans un entretien avec La Presse Canadienne, mardi. On ne l’a jamais envoyée au plancher et ses trois défaites ont été subies aux mains de très bonnes boxeuses.

«Après deux défaites, je me demande si je serai en mesure de trouver les coups qui me permettront de m’en défaire, car ç’a été tellement difficile contre Hermans. Je n’ai jamais pensé à ça auparavant. Je me demandais combien ça allait prendre de temps avant que je puisse placer mes coups en puissance, pas si j’allais les placer.»

Sans parler de combat de mise en forme, Spencer est consciente que Dreiling n’est pas du niveau d’Hermans. 

«C’est certain qu’elle n’est pas du niveau technique de Femke, a admis Spencer. Quand je la regarde, je ne vois pas une grande défensive, mais elle redonne les coups qu’elle reçoit. Cela dit, ça ne devrait pas être difficile de placer mes coups en puissance.»

Parcours différent

Pour son entraîneur, Samuel Décarie-Drolet, et le directeur du développement d’Eye of the Tiger Management, Marc Ramsay, il est clair que d’affronter Dreiling est un pas de recul pour Spencer, quatrième aspirante à l’IBF, troisième à la World Boxing Association (WBA) et cinquième au World Boxing Council (WBC).

«La première chose qu’on a vérifiée avec elle, c’est son désir de poursuivre sa carrière, ce qu’elle veut clairement, et Samuel croyait encore beaucoup en elle, a déclaré Ramsay. C’est certain qu’on prend un pas de recul, mais en raison de l’âge de Mary (39 ans), on ne peut prendre deux ans de formation. On va quand même laisser le temps à Samuel, qui n’a fait qu’un combat avec elle, de travailler et de foncer vers un titre mondial avant la fin de l’année 2024.»

Son âge, Spencer n’en peut plus d’en entendre parler.

«Tout le monde souligne mon âge, mais je n’ai qu’un mois de plus qu’Artur Beterbiev, et il se débrouille encore pas mal, a-t-elle dit au sujet du champion IBF, WBC et WBO des mi-lourds. Une chose qu’Artur et moi avons en commun, c’est que nous ne buvons pas d’alcool, et ça fait une énorme différence sur la façon dont vous vieillissez.»

Selon les résultats, le plan serait de faire boxer Spencer le plus souvent possible au cours des prochains mois. La principale intéressée pense que de remonter dans le ring dès le mois de mars est possible.

«Je ne sais pas trop combien de combats je ferai cette année et quand je retournerai en championnat du monde. Je laisse ce genre de décisions à mon équipe, a indiqué Spencer. Mais j’espère être plus active cette année. Ç’a été difficile de ne livrer qu’un combat en 2023.»

Quant à ses deux défaites contre Hermans, elle ne croit pas que la Belge aura établi le plan de match pour connaître du succès contre elle pour ses prochaines adversaires.

«Certaines boxeuses ont un style qui me crée assurément plus de maux de tête, et celui de Femke en est un. Si mes prochaines adversaires sont intelligentes, elles étudieront ces combats. Elle (Dreiling) n’a toutefois pas les habiletés pour faire cela. Elle n’a pas le jeu de pieds pour faire ce que Femke a fait, elle n’a pas la défense de Femke. Pour gagner, elle devra échanger avec moi et y aller en puissance. C’est ce type de boxeuse qui s’apparente le mieux à mon style, et qui me fait habituellement le mieux paraître.»

La finale entre Bazinyan et Godoy mettra en jeu les titres de la North American Boxing Federation (NABF) et Continental de la WBA des super-moyens. En tout, huit combats seront présentés sur le ring du Cabaret du Casino de Montréal à compter de 19h.