Myles Garrett et T.J. Watt, deux joueurs au talent unique, s’affronteront lundi soir

PITTSBURGH — Le répertoire de manoeuvres de T.J. Watt pour se rendre jusqu’au quart-arrière d’une équipe rivale est varié. Vraiment varié.

Chaque rotation qu’il effectue sur lui-même dans le centre de la ligne offensive adverse, ou chaque sprint en périphérie, est le fruit d’années de travail acharné et d’un souci du détail digne d’un perfectionniste.

Le tout, soutenu par un acharnement inné qui peut rendre flou le numéro 90 brodé sur le chandail du secondeur extérieur des Steelers de Pittsburgh lorsque celui-ci court à toute vitesse en direction du champ arrière du club opposé.

Pourtant, malgré toutes ses aptitudes uniques, ce qui le sépare de ses homologues est plus difficile à définir mais impossible à manquer.

«T.J. trouve un moyen pour gagner», a résumé l’ailier défensif Myles Garrett, des Browns de Cleveland, tout en louant sa ténacité.

Ça prend un joueur tenace pour en reconnaître un autre.

À l’instar de Watt, Garrett a passé les dernières saisons à réaliser des chefs-d’oeuvre sur un terrain de football à l’aide de poussées longues de trois à cinq secondes.

À l’instar de Watt, Garrett joue le rôle d’agent du chaos, capable de changer l’allure d’un match — voire d’une saison complète — lors de chaque remise en jeu.

Et à l’instar de Watt, Garrett se présentera sur la surface de jeu du stade Acrisure lorsque les Browns (1-0) rendront visite aux Steelers (0-1), lundi soir, pour affronter une unité offensive qui a passé la semaine entière dans une pièce sombre dans l’espoir de trouver une manière pour freiner ses efforts.

«Si vous n’avez pas une stratégie pour réduire (leur impact), de tels joueurs vont saboter le match», a souligné le centre des Steelers, Mason Cole.

Et ils vont le faire avec une forme d’assurance typique des joueurs dont le parcours est destiné à les mener jusqu’au Temple de la renommée.

«Avec certaines de ses manoeuvres athlétiques, Myles donne l’impression de se déplacer comme un demi défensif, a comparé Cole. Pas beaucoup de joueurs peuvent faire ça. Il n’y a aucun doute qu’il s’agit d’un talent spécial.»

Un talent que les Steelers seront peut-être en mesure de freiner, en grande partie parce qu’ils comptent au sein de leur formation un joueur tout aussi irrésistible.

Il arrive que Watt perturbe les séances d’entraînement des Steelers à un point tel que l’entraîneur-chef Mike Tomlin doit supplier quelqu’un — n’importe qui — à l’attaque de bloquer Watt avec efficacité afin d’exécuter un jeu de manière convenable.

«Je pense que ça vous aide à comprendre l’impact que ces gars (comme Watt et Garrett) peuvent avoir sur le déroulement d’un match», a ajouté Cole.

Et ce, même s’ils abordent leur boulot de manières différentes.

Premier joueur réclamé au repêchage de 2017, Garrett possède un palmarès et une éthique de travail qui ont fait de lui un joueur presque irrésistible à un contre un un, et qui l’ont aidé à amasser 75,5 sacs en 85 parties.

«Il est vraiment unique en son genre», a déclaré Dan Moore, bloqueur gauche des Steelers.

Watt, sélectionné 29 rangs après Garrett en 2017, a passé toute son enfance à tenter de s’éloigner de l’ombre de ses frères aînés, J.J. et Derek. Ce qui lui manquait en taille ou en force en grandissant, il l’a compensé par une ténacité qui brûle plus que jamais, que ce soit sur le terrain ou, disons, dans la cafétéria de l’équipe.

«Le contexte importe peu, selon le secondeur recrue Nick Herbig. S’il doit manger un bagel de plus que vous, ou qu’il doit manger une autre fraise, il va gagner. Il va trouver un moyen de gagner.»