Patinage longue piste: Les Canadiennes se classent deuxièmes en poursuite par équipes

OBIHIRO, Japon — Les Canadiennes ont décroché la médaille d’argent en poursuite par équipes à l’occasion de la première étape de la saison de la Coupe du monde ISU de patinage de vitesse sur longue piste disputée ce week-end à Obihiro.

Après avoir conclu la saison dernière en raflant un titre de Championnat du monde longuement attendu, le trio composé d’Isabelle Weidemann, de Valérie Maltais et d’Ivanie Blondin a mis la main sur l’argent, samedi, après avoir terminé à 1,22 seconde des médaillées d’or du Japon, qui évoluaient devant leurs partisans.

Jumelées à leurs rivales néerlandaises dans la dernière paire, les Canadiennes sont revenues à la charge après un lent départ en affichant une belle régularité au chapitre de leurs temps par tour, complétant la distance en 2:59,25.

Les Japonaises se sont emparées de l’or (2:58,03), tandis que les Néerlandaises ont obtenu le bronze (3:01,29).

C’est la première fois depuis l’étape de Nagano en 2019 que le Canada doit se contenter de l’argent dans cette épreuve en Coupe du monde.

Les championnes olympiques en titre avaient auparavant remporté huit médailles d’or de la Coupe du monde d’affilée et quatre titres consécutifs de la Coupe du monde depuis le début de la saison 2020-21.

Atteindre le podium à la première Coupe du monde de la présente saison a été d’autant plus spécial compte tenu que la formation canadienne a adopté une nouvelle stratégie particulière et l’a appliquée pour la toute première fois dans une compétition internationale.

Les Canadiennes ont effet choisi de laisser tomber les traditionnels échanges pendant la course, optant plutôt pour la stratégie d’avoir une seule patineuse – Maltais dans ce cas-ci – mener le groupe du début à la fin.

Après la course, Maltais a parlé d’un résultat positif dans un contexte où les trois Canadiennes se lançaient dans l’inconnu.

«On a terminé la course, et c’était comme ‘il faut trouver notre niveau, où on met notre intensité’. Même moi, à l’avant, est-ce que je donne tout au début? Est-ce que je garde un peu la pédale douce parce qu’il faut s’ajuster avec le départ? Clairement, il faut que j’en donne plus parce qu’à la fin, pour ma part, quand j’ai terminé la course, j’étais encore correcte. Il n’y avait pas de soucis là-dessus. C’est sûr que ça donne confiance de se dire qu’on peut faire mieux», a déclaré Maltais.

L’athlète de La Baie reconnaît que l’écart qui a séparé les Japonaises des Canadiennes, samedi, est grand. Toutefois, Maltais et ses coéquipières se croient en mesure de combler la différence.

«Le sentiment qu’on a, à la suite de la course, c’est que peu importe que ce soit une seconde ou une demi-seconde, ou moins que ça, on est capables d’aller chercher cet écart sans problème», a affirmé Maltais.

Une douzaine d’autres patineurs canadiens étaient aussi en lice dans les courses disputées samedi.

La formation canadienne masculine composée de Connor Howe, David La Rue et Antoine Gélinas-Beaulieu a fini sixième de la poursuite par équipes chez les hommes avec un temps de 3:45,29, tandis que Maltais a signé le meilleur résultat dans les distances individuelles, terminant 10e du 1500 mètres féminin (1:57,76).

«L’année passée, je n’avais pas fait de 1500 mètres, je ne m’étais pas qualifiée. J’ai vraiment travaillé sur le 1500 mètres au cours de l’été et je suis vraiment contente de la manière que je le fais actuellement», a analysé Maltais.

«La manière que j’ai patiné aujourd’hui, je sens juste que ça peut être de mieux en mieux. Je sens que j’en ai encore techniquement, physiquement dans le réservoir. Je suis très contente de ma course aujourd’hui parce que je sens que je peux faire encore mieux. C’est simplement de faire de petits ajustements, techniquement et aussi tactiquement», a-t-elle ajouté au sujet de cette épreuve spécifique.

La Coupe du monde ISU de patinage de vitesse d’Obihiro se terminera dimanche avec le 3000 mètres féminin, et des épreuves sur 500 mètres et 5000 mètres chez les hommes.