Ron Washington veut «renverser l’Ouest» à la barre des Angels, à 71 ans

ANAHEIM, Calif. — Quand Ron Washington a obtenu sa première occasion comme gérant du baseball majeur avec les Rangers du Texas, il y a 17 ans, sa tâche était de mettre fin à la domination de près d’une décennie des Angels de Los Angeles au sommet de la section Ouest de l’Américaine. C’est exactement ce qu’il a fait.

«Nous les avons renversés», a-t-il dit avec un sourire en coin.

Washington a boutonné son chandail des Angels, mercredi, devenant officiellement le quatrième gérant de cette équipe au cours des cinq dernières années. 

Au cours de ce deuxième mandat, tant attendu, il fait face à l’inverse de ce qui l’attendait la première fois. Les Rangers viennent de gagner la Série mondiale, sans compter que les Astros de Houston sont des habitués du sommet de la section.

«Nous allons nous concentrer à renverser l’Ouest, a dit Washington. Vous pouvez prendre ça et aller le mettre dans un coffre à la banque.»

Âgé de 71 ans, Washington a fait preuve de gratitude et a montré son optimisme lors de sa présentation officielle au Angel Stadium. 

Son énergie intemporelle et ses connaissances illimitées en matière de baseball constituent la plus récente tactique de l’équipe pour mettre un terme à près de 10 ans de piètres résultats.

Souvent été interviewé pour un poste de gérant depuis qu’il a quitté les Rangers de façon tumultueuse, en 2014, Washington a finalement obtenu une deuxième chance. 

Il remplace Phil Nevin, dont le contrat n’a pas été renouvelé après que les Angels eurent connu une huitième saison consécutive avec un dossier perdant. Ils ont été exclus des éliminatoires pour une neuvième année de suite.

«Nous sommes sur la bonne voie et il n’y aura que de la positivité ici, a avancé Washington. Nous nous frayerons un chemin à travers la négativité. (…) Nous allons accueillir les attentes à bras ouverts. Nous allons y arriver.»

Washington est une figure bien-aimée du baseball, reconnu pour son leadership et ses habiletés d’enseignant. Il a mené les Rangers deux fois au titre de l’Américaine et n’a été qu’à un retrait de remporter la Série mondiale.

Les Angels constituent toutefois un défi de taille.

Même en excluant le départ possible de Shohei Ohtani, via l’autonomie, les Angels n’ont pas fait grand-chose ces dernières années pour laisser croire à des progrès majeurs.

Au coeur du club se trouvent les cogneurs Mike Trout et Anthony Rendon, très bien payés.

«Je vois du potentiel, mais je vois aussi des gars qui doivent s’assurer que le baseball est une priorité, a lancé Washington. Ce que j’entends par là, c’est l’engagement, l’attitude et l’effort. C’est à cela que nous devons arriver.»

Le directeur général Perry Minasian travaillait pour les Rangers quand Washington est arrivé en 2007. Minasian, dont l’avenir dépend fort probablement des succès à court terme des Angels, a clairement estimé que Washington était le meilleur choix parmi plusieurs candidats convaincants.

«Il mourait d’envie d’avoir cette opportunité et je pouvais le sentir, a expliqué Minasian. Quand vous parlez à quelqu’un et qu’il est aussi passionné, que son envie monte en flèche et qu’il fera tout ce qu’il peut pour nous amener là où nous voulons aller, cela m’a touché.»

Le DG a également écarté toute préoccupation quant aux aspects négatifs qui ont entouré le séjour de Washington au Texas. L’instructeur a avoué avoir consommé de la cocaïne et a remis abruptement sa démission, en raison de ce qu’il a nommé une liaison extraconjugale.

«Je me sens à l’aise avec ça, a déclaré Minasian. Il se tient debout. Il en a parlé à l’époque. Au fil des années, si vous demandez à son entourage ce qu’il fait et ce qu’il apporte, vous n’obtiendrez que des remarques élogieuses.»

Washington est maintenant le plus vieux gérant du baseball majeur, mais la situation ne l’inquiète pas.

«Oui, j’ai 71 ans, a-t-il confirmé. Mais je peux encore penser. J’aime encore le baseball. Et j’aime encore faire la différence.»