Courses à obstacles: plus qu’une passion pour Vincent Larochelle

SPORT. Vincent Larochelle de Saint-Lazare participera ce week-end aux Championnats du monde de course à obstacles au complexe Blue Mountain, en Ontario. La discipline l’inspire également pour une tout autre chose, un éventuel centre d’entrainement sur la terre familiale.

L’athlète de 32 ans vient de terminer un contrat de stage en santé et sécurité au travail et a accepté de nous rencontrer avant de se rendre à une entrevue pour un premier emploi dans le domaine. Si cette carrière l’intéresse, sa nouvelle passion pourrait aussi devenir son projet de vie. «Il y a des pressions pour que cela devienne une discipline olympique dans un avenir rapproché. La course à obstacles permet d’exploiter toutes les habiletés athlétiques. C’est le sport qui connait la plus forte croissance dans le monde.»

Adepte de la bicyclette, la discipline l’a réconcilié avec le sport en général, lui qui avait cessé d’en pratiquer après un accident de vélo de montagne.  «Je n’avais jamais couru dans ma vie avant. À l’école, je n’étais pas vraiment sportif, car peu de choses me stimulaient. Le badminton ou le volleyball, ce n’était pas pour moi.»

Il participe à des épreuves de courses à obstacles depuis trois ans et en sera à son deuxième championnat du monde ce week-end. Il avait terminé 10e dans la catégorie Élite l’an dernier à Cincinnati, en Ohio. «Cette année j’y vais plus pour le plaisir, car je ne me suis pas entrainé véritablement en raison d’une blessure à un mollet. Ma force est du côté des obstacles tandis que la course risque d’être ma faiblesse cette année, justement en raison du manque d’entrainement cardiovasculaire. Je n’ai pas fait de montagne non plus cette année contrairement à l’an dernier. Alors, comme le parcours cette année est en montagne, je ne me fais pas d’illusion. Je me prépare pour une saison complète l’an prochain.»

Un centre d’entrainement à Saint-Lazare?

Vincent Larochelle ne s’en cache pas, il aimerait faire carrière dans ce sport. La terre familiale pourrait éventuellement devenir un point d’intérêt pour celles et ceux qui pratiquent la discipline. «J’aimerais ouvrir un centre d’entrainement ici à Saint-Lazare. J’ai déjà un parcours de fait et accessible à tous les niveaux. Il compte 6,3 km, avec une vingtaine d’obstacles un peu partout sur la propriété. Ceux que j’ai créés sont extrêmes, même en compétition je ne pourrais pas les utiliser, car le niveau de difficulté serait trop grand.»

Il mijote d’ailleurs l’idée d’organiser une course sur ce parcours qui pourrait aussi servir de rodage pour le tracé et les épreuves. «Il y a de l’intérêt. Ce serait modeste pour commencer avec quelque chose comme 150 participants pour la première. Je ne voudrais pas avoir à accueillir 5 000 ou 6 000 athlètes ici, ce serait beaucoup trop.»

Il se verrait bien devenir entraineur ou mentor dans cette activité de plus en plus populaire. «Mon objectif de carrière serait bien plus d’entrainer des gens à mon centre que de travailler, mais je pourrais faire les deux. J’aimerais rendre mon parcours accessible et ce serait pour tous les niveaux. Faire des camps pour les jeunes, que ce soit en été ou avec les écoles, il y a de la place pour ça c’est certain. C’est ma vision du sport que je développe ici et que je partage avec des organisateurs.»

Il prévoit à ce titre développer son dossier au cours des prochaines semaines. «J’entends m’occuper de ça surtout cet hiver. Ça ne change rien à la vocation de la terre, alors je ne devrais pas avoir de difficultés à obtenir les autorisations nécessaires.»