Des Français venus découvrir le hockey Québécois
Après le MAC Budapest l’an dernier et qui est de retour cette année, une autre équipe européenne prend part au Tournoi provincial Bantam de Saint-Anselme et risque d’attirer bien des regards d’ici le week-end.
Inscrite dans la classe BB, le Paris 2003 pourrait, de l’avis de plusieurs, prétendre au titre dans cette catégorie. La formation française a vaincu le MAC Budapest en début de semaine (mardi) et avait remporté les honneurs du Tournoi de Saint-Jean-Port-Joli qui se terminait le 12 février dernier.
Respectivement directeur et entraîneur de l’équipe formée uniquement de joueurs nés en 2003, Mattéo Grassi et Patrick Roy soulignent que ce voyage représente, pour la plupart de leurs protégés, une première incursion en terre québécoise et canadienne.
«On a joué partout en Europe, que ce soit en Suède, en Finlande, en Suisse, au Danemark ou en Russie. Pour nos jeunes, le pays du hockey demeure le Canada et ils nous parlaient de venir ici depuis qu’ils sont petits. Certains sont déjà venus au tournoi Pee-Wee de Québec avec leurs clubs locaux, mais pour 75 à 80 % d’entre eux, il s’agit d’un premier voyage outre-mer», signale M. Roy, Montréalais d’origine qui vit en France depuis six ans.
Ce dernier mentionne que les quelque 25 jeunes qui s’alignent au sein de Paris 2003 proviennent de différents clubs de France. «Ce n’est pas un regroupement formé des meilleurs joueurs au pays, qui change d’année en année. C’est un groupe que l’on suit depuis six ans et qu’on amène dans différents stages et tournois conçus pour eux.»
«On suit leur progression d’année en année. De temps en temps, on ajoute un ou deux enfants nés en 2002 ou en 2004, mais majoritairement ce sont des 2003. C’est le même groupe qu’on suit depuis qu’ils ont atteint la catégorie U11», ajoute M. Roy qui précise que les niveaux, en France, sont établis en fonction de l’année de naissance des enfants. Ainsi, un enfant né en 2003 en est à sa première année Bantam alors que celui né en 2002 en est à sa deuxième saison. Les jeunes joueurs Pee-Wee sont nés en 2004 et 2005.
Moins de possibilités en France
Contrairement au Québec où les enfants ont accès à du hockey mineur structuré ainsi qu’au hockey scolaire, Mattéo Grassi souligne qu’en France, il n’y a aucune structure de hockey scolaire, les clubs et la Fédération française de hockey ayant préséance. «Pour les enfants, c’est compliqué de suivre le hockey et les études en même temps. Les entraînements ont lieu après l’école et plus ils vieillissent, plus ceux-ci se font tard dans la journée.»
Bon calibre au Québec
Depuis leur arrivée au Québec (ils quittent dimanche après le tournoi de Saint-Anselme), les jeunes Français ont disputé différentes parties amicales en plus de triompher à Saint-Jean-Port-Joli. «En Europe, nous avons des équipes qui sont soit très bonnes, soit très moyennes, ce qui entraîne beaucoup de déséquilibre dans les tournois. Ici, c’est beaucoup plus serré et on a enfin trouvé un niveau qui est équivalent au nôtre, où les matches sont très serrés et où nos jeunes ont dû travailler fort pour gagner. C’est ce que l’on recherche», mentionne M. Grassi qui ajoute que l’équipe a signé des gains de 2-0 en demi-finale et en finale à Saint-Joli. «C’étaient des matches serrés et qui n’étaient pas à sens unique. C’est ce qu’on voulait.»
Quant au choix de Saint-Jean-Port-Joli et Saint-Anselme, celui-ci visait un objectif précis, selon Patrick Roy. «Comme on fait un voyage sportif et non-pas touristique, on ne voulait pas aller dans les grandes villes. On cherchait plutôt des petites patinoires de régions, plus près du vrai hockey Québécois. On ne voulait pas nécessairement affronter des équipes européennes, mais plutôt jouer contre des formations locales. Les Hongrois, on ne les connaissait pas, ce qui est bien aussi. L’objectif est atteint.»