Isabelle Michaud, championne en culturisme
SPORTS. Résidente de Lac-Etchemin, Isabelle Michaud s’est distinguée le dimanche 13 décembre dernier en décrochant trois premières places lors d’une compétition virtuelle de culturisme.
Cet événement organisé par la International Drug Free for Athletics (IDFA) devait avoir lieu à Montréal en avril dernier, mais avait été reporté au 4 juillet puis déplacé au 13 décembre, mais à Toronto. Comme une partie de la Ville Reine est sous le coup d’un confinement, les organisateurs ont pris ce virage virtuel.
C’est donc à partir du garage de son époux Daniel Vaillancourt que Mme Michaud a préparé photos et vidéos de poses qui ont été acheminées au jury par courriel. Quelques jours plus tard, elle apprenait qu’elle avait remporté la palme dans trois catégories, soit « Transformation extrême », « Figure Novice » et « Master Figure ».
Ces trois titres lui ont permis de décrocher le titre d’athlète de niveau « Figure Pro Master », ce qui lui donnera accès, dans le futur, à des compétitions de niveau international et la possibilité de se frotter aux meilleures athlètes de son sport.
La piqûre du culturisme
Résidente de Lac-Etchemin depuis sept ans, Isabelle Michaud s’est lancée dans le culturisme il y a trois ans seulement, sous les encouragements de son conjoint qui est un ancien adepte de cette discipline.
« Quand je suis arrivée au Lac-Etchemin, je m’ennuyais à mourir au début. On vivait à Québec et j’avais dû laisser mes amis et fermer mon salon de coiffure. Je ne connaissais personne à part les membres de ma famille qui étaient déjà ici », mentionne celle qui travaille maintenant au Salon l’Ultime de Lac-Etchemin, ainsi qu’au Summum Gym.
« Mon mari me disait depuis longtemps que je devais m’entraîner. J’ai vécu une importante perte de poids et j’essayais de faire du cardio pour accélérer celle-ci, mais ça ne raffermissait pas ma peau », précise Isabelle qui a perdu 120 livres en deux ans grâce au programme des Weight Watchers, gain de poids qui était directement lié à ses quatre grossesses en dix ans, alors qu’elle vivait dans la Vieille Capitale.
Après son arrivée à Lac-Etchemin a repris 35 livres et devant ce constat, elle a repris l’entraînement et pris part à diverses courses à obstacles de type X-Man, Spartan, Rushwood et autres.
« Daniel me disait souvent que je devrais aller faire de la musculation pour raffermir ma peau. Comme c’est un ancien culturiste, il savait que ça me ferait du bien, mais ça je ne le savais pas et ne voulais pas le voir à l’époque », précise-t-elle en ajoutant qu’elle s’était finalement inscrite au Summum Gym. Assez rapidement, les résultats positifs l’ont incité à continuer dans la même voie. « Je me suis inscrite pour trois mois en me disant que j’allais lâcher cela. Cela fait 7 ans maintenant que je fréquente l’endroit qui est devenu ma deuxième maison. »
Il y a trois ans, un des copropriétaires du Summum Gym lui vend l’idée de participer à des compétitions de culturisme et la met en contact avec Hugues Lacroix, nutritionniste, qui lui a donné un programme pour perdre les 35 livres qu’elle avait prises après son arrivée à Lac-Etchemin.
« Il a changé mon habitude alimentaire, car faire du culturisme requiert une alimentation différente. Je suis allée à une première compétition dans la catégorie Figure et j’ai eu des bons résultats. C’était encourageant », précise-t-elle en ajoutant qu’elle entendait poursuivre ses efforts dans les 10 ou même 15 prochaines années. « J’ai pogné la piqure de ce sport, c’est devenu une drogue. Le bien que ça m’a fait, c’est incroyable. De fait, la musculation et l’entraînement, ça m’a sauvé. »
Les dangers du culturisme
Si elle apprécie hautement le culturisme, Isabelle Michaud reconnaît les dangers pouvant être liés à cette activité. « Le plus dangereux, c’est qu’après avoir perdu tant de poids et t’être rendue à un certain niveau, il faut savoir respecter ton poids santé. Quand tu es hors saison, tu dois reprendre le poids et les calories perdus, avant de perdre ce que tu as gagné en augmentant ta masse musculaire en vue de la prochaine compétition. C’est un processus qui se fait à l’année longue », mentionne-elle en avouant qu’elle avait parfois de la difficulté à reprendre des calories, de peur d’engraisser.
« Quand tu atteins 250 livres dans la vie, tu ne veux pas revenir à ça. Quand on te dit de prendre 1 500 calories par jour, tu peux avoir peur, même si ce n’est pas beaucoup. Avant, je pouvais en ingurgiter 3 500 ou 4 000 dans une journée, ce qui est énorme », poursuit-elle en ajoutant qu’il est important « de tricher à l’occasion, de profiter la vie et de se faire des plaisirs, tout en étant raisonnables. »