Jean Roy au Temple de la renommée du softball québécois

SPORTS. Jean Roy de Saint-Gervais sera intronisé au Temple de la renommée du softball québécois le 17 novembre prochain.

Le principal intéressé raconte avoir appris la nouvelle au début du mois alors qu’il devait accorder une entrevue télé pour parler de l’évolution du sport dans Bellechasse. «C’est mon fils Mathieu qui m’a mis dans le coup. Les 4 Chevaliers jouaient une partie contre les anciens Capitales de Québec au stade Canac. Je me suis rendu là-bas pour l’occasion et pendant l’entretien, j’ai reçu l’appel du président, Michel Néron, qui m’annonçait la nouvelle.»

S’il sera honoré à titre de joueur, son implication à titre de bâtisseur est aussi digne de mention. «C’est ce qu’on m’a dit pendant qu’on m’annonçait la nouvelle. Je suis président régional depuis plusieurs années, j’ai été entraineur de plusieurs équipes au niveau mineur, c’est possiblement un peu tout ça.»

Jean Roy a non-seulement été un excellent joueur, mais aussi un ambassadeur hors-pair pour son sport

Il est aussi vrai que Jean Roy a été l’un des meilleurs joueurs de sa génération. «J’ai été repêché sept fois par des équipes pour prendre part au championnat canadien, alors faut croire que je me tirais bien d’affaires. La première fois c’était lors du championnat provincial à Honfleur au milieu des années 80, alors que je jouais pour Bellechasse, j’étais allé à Waterloo en Ontario, je m’en souviendrai toujours.»

C’est à l’âge de 15 ans qu’il a commencé à évoluer à un niveau compétitif. «Des gens de Bellechasse avaient formé une équipe de jeunes pour se rendre à un tournoi provincial au parc Dollard à Québec. Nous étions une équipe composée de joueurs de plusieurs localités. À 16 ans, j’ai commencé à jouer pour Honfleur chez les séniors et j’ai dû faire ma place, car nous avions une bonne équipe.»

Si certains ont remarqué son aisance au bâton, d’autres retiennent surtout son efficacité en défensive et sa polyvalence. «Au bâton, je n’ai jamais été un frappeur de puissance. Je me rendais régulièrement sur les buts et j’étais agressif. J’étais capable de frapper un coup sûr, recueillir des buts sur balles et de voler des buts. Je me souviens d’un championnat canadien à Thetford-Mines, je n’avais pas connu un bon tournoi au bâton, mais une grosse semaine défensivement. J’avais de bonnes habiletés. J’ai joué autant au champ intérieur que comme voltigeur. Des gens étaient surpris de voir que je pouvais également lancer à l’occasion.»

J’avais frappé un circuit contre Darren Zack lors de la finale du tournoi de Thetford et nous avions gagné 1-0. Un autre moment émotif fut lorsque j’ai frappé un circuit contre Brad Underwood à la toute fin pour le point gagnant. Aussi, l’une des seules fois où j’ai gagné le championnat provincial pour aller au championnat canadien était lors d’un tournoi à Québec. J’avais frappé un circuit en 7e manche contre Éric Gaudreau, pour nous permettre d’aller à Saskatoon.»

Des matchs de balle-molle, Jean Roy en a joué plusieurs au cours de sa carrière, près d’une centaine certains étés. «Chez les séniors, le calendrier comptait plus d’une vingtaine de parties, jusqu’à trois fois par semaine, en plus de rencontres locales, encore une vingtaine. En ajoutant à cela les séries, les championnats canadiens et les tournois, sur une période de six ou sept ans, je jouais de 80 à 100 matchs dans un été.»

Maintenant âgé de 57 ans, Jean Roy est toujours actif, évoluant avec le Fondation Bourassa de Saint-Gervais dans la Ligue de balle molle sénior de Bellechasse. «J’ai déjà eu moins de temps pour jouer, car j’ai été aussi impliqué comme entraineur, sauf que lorsque nous participions à certains tournois sénior, il m’arrivait de faire partie de l’alignement.»

Son intérêt envers son sport est toujours aussi présent. En plus de suivre l’évolution de son fils Mathieu avec l’équipe canadienne, il a été au cœur du retour de la balle molle dans la région, ce qui lui procure énormément de satisfaction. «Ça fait chaud au cœur. Il y a 400 joueurs de balle molle mineure dans la région, en plus de la ligue sénior. Il y a beaucoup de parents et de gens qui s’investissent pour poursuivre ce que nous avons mis en place. Plusieurs jeunes ont participé à des championnats canadiens. On aimerait maintenant que d’autres régions suivent notre exemple.»