Jessy Forgues carbure aux défis

COURSE. Originaire de Buckland, où elle a vécu jusqu’à la fin de son secondaire, Jessy Forgues renouait avec plusieurs de ses anciens concitoyens lors de la récente édition de l’Ultra Trail Harricana du Canada (UTHC), épreuve présentée à La Malbaie dans Charlevoix.

Tout comme l’a fait Benoit Gignac, ancien résident de Buckland vivant à Vancouver, celle qui est policière à Sherbrooke s’est distinguée en remportant l’épreuve de 65 km chez les femmes.

Mère de deux jeunes enfants, Mme Forgues souligne qu’elle essaie de demeurer active malgré les horaires de travail et l’implication que nécessite la conciliation travail-famille. «En tant que mère, j’essaie d’inculquer à mes enfants de bonnes habitudes de vie, autant en matière de nutrition que d’entraînement. Je veux qu’ils soient fiers de leur maman et leur montrer que pour atteindre un rêve, il faut parfois travailler un peu plus fort et qu’en bout de ligne, rien n’est impossible», précise celle qui vit à Ascot Corner.

Jessy Forgues affirme qu’elle a toujours eu un faible pour la course, activité qui lui permet de s’évader lorsqu’elle a quelques temps libres. «Il ne suffit que d’une bonne paire d’espadrilles et le tour est joué», note-t-elle.

Adepte du cross-country du temps où elle fréquentait l’école secondaire de Saint-Damien, Jessy affirme que c’est grâce aux encouragements de Gilles Gagné, enseignant en éducation physique à l’époque, qu’elle a développé cette passion pour la course en sentiers. «J’ai pris part à quelques courses sur route ici et là, mais je n’y trouvais pas autant de plaisir», poursuit la Bellechassoise qui, en 2014, a pris part au circuit des courses de type Spartan Race, passant du Spartan Sprint au Spartan Ultra Beast présenté au Mont Killington, dans le Vermont. Sans oublier la série XMan Triple Crown comprenant trois courses de type XMan dans la même année à Sutton, Orford et Québec.

À la recherche d’un nouveau défi, au-delà des 46 km et des obstacles du Spartan Ultra Beast de l’an dernier, elle s’est tournée vers le UTHC et les 65 km rattachés à cette épreuve. «Comme j’aime les loups, j’ai eu un faible pour le UTHC où les gagnants reçoivent une médaille en forme de loup. Juste pour cela, l’effort en valait la peine.»

Au fil de ses foulées accumulées à l’entraînement, Jessy a hésité jusqu’au dernier moment pour s’inscrire. «Je me suis dit qu’au pire, cela ferait partie de mon bagage d’expérience pour une prochaine course.» Le reste est de l’histoire ancienne, la sportive ayant terminé première chez les femmes au 65 km.