Julie Labonté en recherche de financement
Malgré les embûches qui se dressent devant elle depuis deux ans, Julie Labonté garde espoir et ne baisse pas les bras.
Incapable de se qualifier pour les Jeux olympiques de Rio et ayant dû modifier sa technique quelques semaines avant les Championnats canadiens, la lanceuse de poids de Sainte-Justine se prépare en vue de la saison 2017.
«J’ai repris l’entraînement il y a deux mois et je suis très heureuse de ma progression, tout comme mon entraîneur. Cela augure bien pour l’année prochaine. J’ai dû retourner à la base, revoir toute ma technique et c’est très positif jusqu’ici», précise l’athlète qui vit et s’entraîne à Tucson, en Arizona.
Julie consacre actuellement 30 heures par semaine à son entraînement, ce qui inclut les sessions de lancer du poids, la musculation et autres. En plus de cet horaire des plus éreintants, la Justinoise devra ajouter assurément, et plus tôt que tard, un horaire de travail équivalent, puisqu’elle ne dispose d’aucune ressource financière pour pouvoir se consacrer uniquement à son entraînement.
«C’est certain que financièrement, ce n’est pas facile. Les commanditaires ne se bousculent pas aux portes et j’ai calculé que pour bien vivre et payer mes comptes, j’aurai besoin de travailler une trentaine d’heures par semaine», précise Julie qui possède un visa de travail valide jusqu’en juin 2019.
L’athlète est d’ailleurs en attente de réponses de la part de deux employeurs potentiels. Peu importe l’emploi choisi, elle travaillera de 6 h à midi et s’entraînera de 13 h à 18 h
Campagne de sociofinancement
En plus de l’appui de son commanditaire principal (Rotobec) et de l’aide financière venant des citoyens et de la communauté d’affaires de Sainte-Justine, Julie Labonté avait lancé, en parallèle, une campagne de sociofinancement sur la plateforme web GoFundMe.com qui lui avait permis d’amasser 1 400 $ en vue d’une potentielle participation aux Jeux de Rio. Celle-ci se poursuit, mais avec comme principal objectif une participation aux championnats du monde d’athlétisme à Londres, en 2017.
«Mon contrat de deux ans avec Rotobec est échu depuis août dernier et il n’a pas été renouvelé. Je suis très heureuse et surtout reconnaissante de l’appui qu’ils m’ont offert, ainsi que toute la communauté de Sainte-Justine. J’espère que d’autres commanditaires pourront prendre la relève dans les prochains mois.»
Au 28 septembre, la campagne de financement lui avait permis d’amasser 1 550 $ sur un objectif de 10 000 $. Les intéressés peuvent faire leur don sur ce site ou communiquer directement avec elle via sa page Facebook ou avec ses parents, Daniel Labonté et Céline Tanguay, au 418-383-3634. «Pour les gens qui le souhaitent, je peux émettre un reçu pour fin d’impôts», conclut-elle rappelant que pour des athlètes comme elle, l’aspect financier joue beaucoup sur la poursuite ou non d’une carrière.