Marie-Michèle Gagnon se prépare pour les Olympiques

De passage à Lac-Etchemin au cours de la dernière semaine, la skieuse Marie-Michèle Gagnon se prépare fébrilement pour les Jeux olympiques qui auront lieu en Corée du Sud en février 2018 et, possiblement, pour ceux de Beijing en 2022.

Rencontrée lors de l’Omnium de golf portant son nom, l’athlète de Lac-Etchemin est revenue sur sa saison 2016-2017 où elle a pris le 14e rang au classement général de la Coupe du monde de ski alpin, incluant six top -10, ainsi qu’une quatrième place au classement général du combiné alpin.

«Ma saison a été similaire à celle de l’an dernier. Je me suis beaucoup améliorée du côté de la vitesse, mais j’ai eu des bas du côté technique, notamment en slalom où j’ai moins bien performé que par le passé», a d’abord souligné qui a précisé que le combiné alpin avait été sa meilleure épreuve.

Rappelons que Gagnon a remporté le super combiné d’Andorre, en plus de prendre une troisième place au slalom de Crans Montana en Suisse, une cinquième position au slalom géant à Saint-Moritz, toujours en Suisse, ainsi qu’une sixième place en slalom et en slalom géant à Jasna, en Slovaquie.

Ses résultats mitigés en slalom s’expliquent, selon elle, par le fait qu’elle a dû changer d’équipements à quelques reprises, cela sans oublier les changements d’entraîneurs au sein de l’équipe canadienne. «Cela a été une drôle de saison, mais il y a eu des aspects positifs comme l’amélioration de mes performances en vitesse et en slalom géant où j’ai connu de bonnes courses, même en partant loin derrière les autres. Je vais mettre plus d’emphase là-dessus dans le futur, en voyant que les résultats sont là.»

En vue de la prochaine saison qui s’amorcera en octobre, la priorité de la championne canadienne sera de trouver son «setup» pour le slalom et les autres disciplines, ce qu’elle entend faire lors des entraînements présaison qui s’amorceront à la fin d’août. Ses succès au super-combiné alpin, épreuve où elle a remporté ses victoires par le passé, l’encouragent également. «J’ai l’intention de poursuivre dans cette voie, car j’aime la diversité. Comme je suis capable de faire bien dans tout, je me dis pourquoi ne pas prendre la chance de le faire.»

Place aux Olympiques

En février, elle en sera à ses troisièmes Jeux olympiques, alors qu’elle se rendra à Pyeongchang, en Corée du Sud. Elle entrevoit cette compétition avec beaucoup d’optimisme.  «On a fait un événement-test à cet endroit l’an dernier, dans le cadre d’une compétition de Coupe du monde. J’ai vraiment aimé le parcours qui est similaire à ce que l’on retrouve au Québec. Les montagnes ne sont pas tellement grosses et il fait froid comme ici, ce qui donne un feeling de neige auquel je suis habituée et que j’aime», signale l’Etcheminoise qui entend tout donner pour obtenir de bons résultats et, surtout, de bonnes positions de départ à chaque course.

Si elle ne se fixe pas d’objectifs précis pour cette compétition ultime, comme en Coupe du monde d’ailleurs, Marie-Michèle ne cache pas que son rêve ultime est de remporter une médaille aux Olympiques.

Vendre des programmes d’entraînement

À sa 10e saison au sein de l’équipe nationale, Marie-Michèle avoue qu’elle a commencé à songer à la retraite, bien qu’elle ne soit pas prête à franchir ce pas pour le moment. «Je souhaite me rendre aux Olympiques de Beijing, si la forme et les résultats sont là, que je suis toujours en santé, que j’aime toujours ce que je fais et que je continue à être performante», précise-t-elle.

Cet automne, elle mettra en ligne un site internet par le biais duquel elle vendra un des programmes d’entraînement spécifiques au ski alpin, soit un pour les coureurs et un autre pour ceux et celles qui aiment le ski et veulent se préparer en vue de la saison. «Je suis en train de développer ce programme en compagnie de mon entraîneur physique qui vient d’Espagne et qui se spécialise là-dedans. On verra ce que ça donnera, mais ce sera assurément très intéressant», signale l’Etcheminoise qui dit apporter une attention particulière à cet aspect de son sport.

Travis Ganong

Partenaire de vie de Marie-Michèle Gagnon, le skieur américain Travis Ganong accompagnait cette dernière lors de son passage en terre etcheminoise.

Celui qui a remporté sa deuxième victoire en descente la saison dernière, sur le circuit de la Coupe du monde, a souligné que cet excellent résultat le satisfaisait au plus haut point. «J’ai manqué de constance en cours de saison, mais ce résultat a prouvé que je pouvais encore tirer mon épingle du jeu et battre n’importe qui, n’importe quand. C’était important pour moi de bien faire, surtout avec les Olympiques qui approchent. Mon entraînement va bien et il me reste quelques petits ajustements à apporter, afin d’être plus constant.»

L’athlète de 29 ans indique que des blessures au genou ont retardé sa progression et qu’il avait maintenant pour défi de demeurer en santé et en bonne condition physique. «Comme tout le monde, je souhaite gagner une médaille, car on se souvient seulement de ceux qui sont montés sur le podium. Il n’y a pas de prix pour ceux qui terminent en 4e ou 5e place, comme je l’ai fait à Sotchi. On te donne un petit certificat et c’est tout. J’étais si près d’une médaille.»

Travis Ganong dit lui aussi bien connaître la piste olympique de Pyeongchang et que cela devrait l’aider en février prochain. Les Jeux de Beijing, en 2022, restent également dans sa mire. «J’ai 29 ans, mais comme bien d’autres skieurs, surtout dans les épreuves de vitesse, on devient meilleur avec l’âge. Tant que je serai en santé et que j’aimerai skier, j’entends persévérer dans ce sport.»