Mathieu Olivier: du golf au hockey professionnel

HOCKEY. Les habitués du club de golf de Saint-Michel le connaissent bien. À six pieds et un pouce et 215 livres, le hockeyeur Mathieu Olivier ne passe pas inaperçu auprès des gens qui fréquentent le club où il occupe un emploi d’été depuis trois ans maintenant.

Il espère maintenant qu’il laissera la même impression, étant sur le point de faire le saut chez les professionnels. Invité au camp des Prédateurs de Nashville, il a finalement obtenu un contrat de la Ligue Américaine avec cette organisation. «J’ai été invité deux ans de suite à leur camp des recrues. Ils ont aimé ce que j’ai fait alors ils m’ont offert un contrat en février dernier. Je jouerai avec les Admirals de Milwaukee la saison prochaine.»

Natif de Saint-Lambert et maintenant résident de Lévis, Mathieu Olivier vient à peine de terminer son stage junior avec le Phoenix de Sherbrooke. «J’ai aussi joué deux ans et demi à Shawinigan et un an et demi à Moncton. Je connais bien Antoine Samuel de Lac-Etchemin puisque nous habitions ensemble en pension à Shawinigan.»

Avec les Prédateurs, il pense être au bon endroit pour avoir la chance de se mettre en valeur et accéder éventuellement au niveau supérieur. «Le timing est une bonne chose pour réussir à percer professionnel. Antoine est un bon exemple, c’est un gardien au-dessus de la moyenne et il cherche le bon endroit pour continuer de se développer. Je suis tombé dans une organisation qui m’a aimé dès le départ et qui a des besoins particuliers. Ils ont des joueurs comme moi, mais ils ont aussi énormément de joueurs de talents. S’ils sont venus me chercher, c’est qu’ils avaient besoin de quelqu’un comme moi.»

Un entourage compréhensif

Mathieu Olivier a la chance d’avoir accès à des membres de sa famille qui connaissent bien le milieu du hockey. Son père Simon a joué quelques matchs dans la Ligue Américaine et la Ligue Internationale, puis il sera l’entraineur de la nouvelle équipe Junior AAA à Montmagny. «Mon père m’aide beaucoup, mais l’entraineur Guy Boucher des Sénateurs d’Ottawa est dans ma famille, alors il est certain que nous avons des contacts à l’occasion.»

Il admet que son patron des trois derniers étés, Éric Sylvain, compte aussi parmi ses alliés, ayant participé au Brier avec l’équipe du Québec à plusieurs reprises. «Éric est un ami de la famille. Je lui ai souvent demandé comment il était devenu un pro du curling. Nous ne sommes pas dans les mêmes disciplines, mais il comprend ma réalité et que j’ai besoin d’un horaire flexible. Le fait qu’il soit parmi les meilleurs dans son sport fait qu’il comprend certains de mes besoins et est très compréhensif.»

Mathieu Olivier se connait bien et sait qu’il a encore beaucoup à apprendre. Il sait à quel niveau il se situe dans sa discipline. Il se compare à l’ailier du Canadien, Nicolas Deslauriers, un modèle inspirant pour lui.  «C’est un joueur qui amène beaucoup d’énergie et c’est dans cette catégorie que je me situe.»

Autre que son travail au club de golf de Saint-Michel, Mathieu Olivier passera les prochaines semaines à parfaire son entrainement pour être prêt à l’automne. «Autant au niveau junior que professionnel, le défi a toujours été d’améliorer ma vitesse. Pour un gros bonhomme comme moi, c’est normal. J’avais atteint mon objectif d’être l’un des plus rapides cette saison, maintenant le professionnel, c’est une autre coche.»