Ouverture des arénas: une panoplie de mesures à respecter
SPORTS. La plupart des arénas de la région ont repris leurs activités au cours des derniers jours. Pandémie oblige, les responsables de ces installations ont dû mettre en place une série de mesures, imposées ou suggérées par l’Association québécoise des arénas et des infrastructures récréatives et sportives (AQAIRS), en fonction des règles déjà établies de la santé publique.
Dans tous les arénas de Bellechasse-Etchemins, comme c’est le cas pour l’ensemble des lieux publics, le port du masque est obligatoire pour tous, comme le lavage des mains et le respect de la distanciation physique. Cela s’adresse autant pour ceux et celles qui viennent y pratiquer leur sport favori que pour les spectateurs. Ceux-ci pourront enlever leur masque une fois assis dans les estrades ou dans leurs vestiaires respectifs, mais devront le porter pour leurs déplacements.
Responsable de l’aréna de Lac-Etchemin, José Poulin précise que les règles sont les mêmes pour le hockey mineur, sauf que les enfants de 10 ans et moins n’auront pas à en porter.
Dans chaque établissement, des stations de désinfection des mains ont été installées non seulement à l’entrée, mais à proximité des vestiaires et des estrades. Dans les cas où l’entrée des joueurs et des spectateurs est la même, des indications menant les gens vers les estrades ou les chambres de joueurs ont été installées. C’est le cas notamment à Lac-Etchemin, où l’action reprenait le jeudi 17 septembre, à Saint-Damien où les portes ouvraient le lendemain, ou encore à Sainte-Claire où les activités ont débuté lundi dernier.
Dans certains arénas comme celui de Saint-Anselme ou le Stade Claude-Bédard, qui ouvrira ses portes le 6 novembre, des entrées distinctes pour les joueurs et les spectateurs existent et continueront d’être employées.
Deux chambres par équipe
Tous les responsables d’arénas interviewés soulignent que le respect des normes de distanciation physique les a forcés à revoir l’utilisation des chambres de joueurs. Ainsi, selon les suggestions faites par l’AQAIRS, chaque équipe ou groupe devra utiliser deux chambres au lieu d’une, afin de respecter les deux mètres de distance entre chacun.
Du côté de Saint-Anselme, le responsable Claude Lavoie précise que sur semaine et parce que c’était possible, il alloue trois chambres pour deux groupes, mais que ce n’était pas possible les week-ends.
Dans tous les arénas de Bellechasse-Etchemins, les joueurs, patineurs et locateurs devront arriver à leurs vestiaires respectifs 20 minutes avant le début de leur rencontre ou de leur location, puis quitter au plus tard dans la demi-heure suivant la fin de leur activité. Cette dernière mesure ne s’appliquera pas nécessairement pour les derniers locateurs de la journée, souvent des ligues pour adultes, qui souvent finissent de jouer à 23 heures.
Cette mesure des 20 et 30 minutes a pour objectif, précise José Poulin, de permettre le lavage des planchers et surtout la désinfection des pièces concernées, avant leur réutilisation.
Selon les dernières normes de l’AQAIRS, la désinfection entre chaque utilisation est recommandée, mais pas obligatoire. « On le fera systématiquement et pour les rampes d’escaliers ainsi que tous les endroits par lesquels les gens passeront, on va le faire une fois par jour la semaine et deux fois quotidiennement les week-ends », ajoute M. Poulin qui précise que la municipalité a fait l’acquisition d’un appareil de fumigation à cet effet.
Dans la plupart des arénas, la mesure des deux mètres fait que de 8 à 10 joueurs seulement auront accès à chaque chambre. Ce nombre sera plus grand pour les 16 ans et moins qui ont un espace moins grand à respecter entre chacun. Le nombre de joueurs présents sur les bancs de joueurs sera aussi limité, car là aussi, le concept de distanciation sociale s’appliquera.
Pour ce qui est du patinage libre, José Poulin explique que la nouvelle directive de leur association limitera à 56, dans tous les arénas du Québec, le nombre de joueurs pouvant se trouver sur la glace en même temps.
Pas de nourriture dans les estrades
Dans les gradins de tous les arénas, des écriteaux rappelleront l’obligation de respecter la distanciation de deux mètres. Puis dans une nouvelle mesure annoncée jeudi par l’AQAIRS, il sera interdit pour les spectateurs de consommer boissons diverses et nourriture dans les estrades. Chaque installation devra toutefois fournir un espace réservé à la restauration qui, encore là, doit respecter la distanciation physique entre les personnes.
«Si on n’a plus le droit de manger ou boire dans les estrades, on devra s’ajuster. Si on doit fermer le restaurant, on va virer vers le prêt à apporter, car nous sommes le seul restaurant ou casse-croûte ouvert l’hiver à Sainte-Claire. Les gens attendaient notre ouverture avec impatience », clamait Rémi Roy peu avant la confirmation de cette annonce.
Important de respecter les règles
La plupart des responsables d’arénas avec qui nous avons discuté invitent les gens à respecter les normes établies dans chacun de leurs espaces respectifs. Si à Sainte-Claire, les gens semblent bien le faire, Claude Lavoie semble noter un certain laisser-aller en ce qui a trait au lavage des mains, depuis l’ouverture de l’aréna à Saint-Anselme.
« Ça se lave les mains, mais pas plus qu’il ne le faut. Ça pourrait être mieux que cela, surtout que la région est dans le jaune. Il y en a qui vont peut-être commencer à comprendre quand nous serons dans l’orange ou le rouge, mais il se peut que certains ne comprennent jamais. Il sera alors trop tard, car nous seront peut-être fermés », déplore-t-il.
José Poulin mentionne lui aussi que le respect des règles est important. « À l’intérieur, nous ne sommes pas la police, c’est aux gens d’agir en conséquence. S’il y a des cas, c’est tout le monde qui va écoper et on ne veut pas cela. S’il y en a qui veulent faire du désordre, on devra faire appel aux policiers et alors, la majorité devra payer pour une minorité. On demande aux gens d’être respectueux envers les autres et notre personnel. »
Soulignons enfin que dans tous les arénas, les locateurs ou responsables de ligues, incluant le hockey mineur, devront fournir un registre des présences, ce qui facilitera le travail des responsables d’arénas si des cas positifs devaient surgir.